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Edgar DAVIDIAN | OLJ Dans le bel ecrin des pierres restaurees et devant un autel envahi par un piano à queue au couvercle ouvert, le public remplit lentement et le centre et les nefs laterales de l'eglise illuminee.
Arrivent devant l'auditoire Shadi Torbey, veste trois quarts sombre, cheveux un peu en bataille, chemise bordeaux et cravate anthracite, et la pianiste Kristina Raczynska, blonde comme un epi de ble, vêtue d'une robe noire.Duo d'emblee complice pour des partitions alliant lyrisme, melodrame, humour et poesie.
En trois langues (italien, allemand et français) admirablement maîtrisees et articulees par le jeune chanteur qui devait litteralement eblouir et subjuguer l'auditoire.Au menu, airs de salons operatiques (salotto) et ballades d'une elegante selection vocale attestant une fine culture musicale.
Se sont succede, à travers une voix grave, ample, puissante et ductile, des pages de Rossini, Bellini, Verdi, Schubert, Loewe, Severac, Saint-Saëns.Trois melodies d'une fluidite soyeuse qui rendent au repertoire italien du bel canto honneur et gloire,...