Content area
Full Text
Abstract
We attend since a few years almost everywhere in the world the multiplication of public-spirited movements which make a commitment in the political arena. They form themselves and get organized thanks to the new technologies and to a massive use of the social networks. Some of these movements have been able to influence directly the political trajectories of certain countries even by bringing down certain authoritarian regimes. It is the case of the "colour revolutions" in Eastern Europe, of the "Arab Spring" or most recently and less successfully of the "Umbrella revolution" in Hong-Kong.
Africa is also concerned by this phenomenon. This article studies ways of functioning and objectives of the public-spirited movements in Western Africa by taking the example of a country in full democratic transition, Burkina Faso.
Keywords: Burkina-Faso, Western Africa, African Policy, Citizen Movements, Democratization process, African youth
Ce court article s'attache à l'analyse d'un phénomène politique et social observable en Afrique de l'Ouest depuis quelques années. A l'instar des autocrates chassés par les printemps arabes plusieurs dirigeants africains longtemps considérés comme inamovibles ont soit été chassés du pouvoir soit sérieusement bousculés par des mouvements populaires spontanés.
Le premier évènement de ce genre s'est déroulé au Sénégal entre 2011 et 2012. Abdoulaye Wade était alors à la suite d'une décision constestée de la Cour Constitutionnelle, candidat pour un troisième mandat présidentiel qui lui semblait assuré au début de la campagne. C'était sans compter sur l'influence d'un mouvement hétérogène, le M23, qui allait cristalliser le mécontentement social d'une partie de la population. Une des composantes du M23, "Y en a marre" est née de la mobilisation d'artistes, de chanteurs populaires dans la jeunesse et contribua énormément à la mobilisation de cette dernière, une mobilisation qui allait amener la chute d'Abdoulaye Wade et l'élection de son principal opposant, Macky Sali. Un phénomène en tout point semblable allait faire chuter pour les mêmes raisons et par les mêmes moyens le président du Burkina-Faso, Biaise Compaoré, candidat lui à un cinquième mandat en 2014. A Ouagadougo c'est le "balai citoyen" qui allait contraindre Compaoré à quitter le pouvoir et à s'exiler. Ces mouvements semblent par ailleurs faire des émules dans certains pays comme la république démocratique du Congo avec "le Filimbi"ou "Ca suffit comme...