Pouvoir et déclin de l’intime : Films postréférendaires, identités genrées et identités sexuelles

Abstract

Pouvoir et Déclin de l’intime propose une exploration d’une période déterminante du cinéma québécois : les années 1980. Durant cette décennie, la société québécoise entre dans ce que plusieurs historiens ont appelé l’ère post-référendaire. À travers leurs œuvres, les cinéastes proposent différentes réflexions sur ce moment charnière pour la province du Québec. Via ce texte, nous questionnerons l’histoire romancée (Jerry White) du cinéma québécois par le biais d’une analyse de l’œuvre cinématographique d’Yves Simoneau Pouvoir intime (1986). Il est de notre avis que le film de Simoneau propose une mise en image d’identités genrées et sexuelles en opposition avec l’histoire romancée du cinéma québécois de l’époque. En bref, nous comptons interroger cette production cinématographique en lien avec une dimension spécifique du cinéma national dans lequel il s’inscrit, soit à l’ère cinématographique post-référendaire des années 80. Mentionnons d’emblée que Pouvoir intime est sans aucun doute un film postréférendaire. Il propose simplement une vision différente de l’avenir, de l’ « après », une lointaine version de celle proposée par plusieurs films de l’époque, comme par exemple celui de Denys Arcand Le déclin de l’empire américain (1986).