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In 2002, the Supreme Court of Canada dismissed Louise Gosselin's Charter challenge to a Québec welfare regulation that reduced benefits for those under-30 by two-thirds, forcing them to choose between hunger and homelessness. The article examines the legacy of Gosselin for the rights and constitutional inclusion of people living in poverty. It first considers the important jurisprudential step forward in the case: the Supreme Court's rejection of the argument, at odds with the expectations of disadvantaged groups and with Canada's international socio-economic rights obligations, that s. 7 cannot impose positive obligations on governments. The article then considers the court's two steps back in the Gosselin case: the majority's approach to the evidence and its treatment of Louise Gosselin's substantive argument. The article argues that Charter claimants in poverty cases continue to face prejudicial stereotypes and disproportionate evidentiary burdens. Their s. 7 claims are also consistently reframed by the courts and then found to be non-justiciable. The article concludes that the Supreme Court's failure to revisit Gosselin, or even to grant leave to appeal in any poverty case since then, represents a serious failure of constitutionalism in Canada.
En 2002, la Cour supreme du Canada a rejeté la contestation constitutionnelle déposée par Louise Gosselin a l'encontre d'une réglementation québécoise en matiére d'aide sociale ayant réduit dé deux tiers les prestations versees aux personnes de moins de trente ans, obligeant ces derniers a choisir entre la fáim et l'itinérance. Dans cet article, l'auteure analyse l'impact de la decision rendue dans I'affaire Gosselin sur les droits et I'inclusion constitutionnelle dé personnes vivant en situation de pauvreté. Elle considere tout d'abord l'importante affirmation, du point dé vue jurisprudentiel, que l'on retrouve dans la decision : le rejet par la Cour supreme de l'argument selon lequel I'article 7 de peut imposer d'obligationspositives aux gouvernements, le tout en contradiction avec les attentes des groupes désavantagés et les obligations internationales du Canada en matiére dé droits sociaux économiques. L'auteure s'intéresse ensuite aux reculs effectués dans I'affaire Gosselin : l'approche des juges majoritaires concernant les elements de preuve et leur traitement de l'argument de fond articule par Louise Gosselin. L'auteure fait valoir que les demandeurs qui invoquent la Charte dans des dossiers se rapportant a la pauvreté vont continuer de faire l'objet...