Florica Hrubaru, Estelle Moline, Anca-Marina Velicu (éds), Nouveaux regards sur le sens et la reference. Hommages ă Georges Kleiber, Editura Echinox, Cluj, 2017, 403 p.
Ce recueil, publié par l'Association roumaine des Chercheurs en Linguistique Française (ACLIF), comprend seize contributions précédées d'un Avant-propos, signé par Anca-Marina Velicu, qui présente la personnalité scientifique de Georges Kleiber, distingué en 2015 par le titre de Docteur Honoris Causa de l'Université Ovidius de Constanta. L'originalité et la qualité des contributions réunies par des questionnements sur le sens, la référence et l'analyse du discours conferent à cet ouvrage un intérét certain. Les spécialistes du domaine y trouveront des réflexions stimulantes et des descriptions nouvelles, dignes d'étre considérées dans une logique de linguistique cumulative, si chere au récipiendaire de ces hommages.
Gaston Gross part de l'idée, déjå exposée en 1994, que la plupart des lexemes sont polysémiques, qu'il s'agisse d'un mot de la langue générale ou d'un terme de spécialité. En s'appuyant sur le fait que chaque sens d'un mot polysémique est glosé par un synonyme différent, il propose une analyse critique de la synonymie établie sur la base de l'étude statistique du sens des mots (visant principalement le Dictionnaire Electronique des Synonymes, CRISCO, Université de Caen). L'auteur considere que la voie statistique de calcul de la synonymie a ses limites, parce que les supposés synonymes d'un mot arrivent à étre ordonnés par ordre alphabétique dans des listes qui mélangent, sans les expliciter, les catégories grammaticales, et parce que le comptage statistique n'apporte pas d'informations sur les conditions du choix de chacun desdits synonymes. Pour l'auteur, seule la prise en compte des catégories et des schémas de phrases permet la levée de l'ambiguité sémantique et elle seule devrait régir toute détermination d'une relation synonymique. Ainsi, dans la grille d'analyse de la phrase simple, Gaston Gross propose de tenir compte de la classe sémantique du prédicat, du nombre et de la nature sémantique des arguments, de la morphologie du mot, de la forme de son actualisation, de la nature de son aspect, de la détermination des prédicats nominaux et du domaine d'usage. S'appuyant sur sa conviction que les études linguistiques ne devraient pas séparer le lexique, la syntaxe et la sémantique, car aucun de ces niveaux n'est autonome, sa conclusion est qu'? une synonymie efficace ne peut étre à ľheure actuelle mise au point à l'aide de la seule statistique, dans la mesure oú il n'existe pas encore de description des propriétés des phrases élémentaires (p. 30).
Dans le cadre de la sémantique lexicale, ľarticle d'Alexandra Cuniţă prend comme terrain d'observation le lexique de l'astronomie, oú on a assisté à une évolution sémantique et référentielle des dénominations. L'auteure observe l'usage des mots planete, étoile, astre, Terre au croisement de la terminologie de spécialité et des dénominations du langage courant. On y trouve aussi, dans une réflexion sur l'emploi métaphorique du mot paradis associé aux termes de l'astronomie, une remarque intéressante sur l'activation d'un schéma analogique qui suppose la reconstitution par l'inférence de phrases manquantes dans le processus de métaphorisation de mots appartenant à des domaines notionnels différents.
Toujours en rapport avec la polysémie, Ion Guţu observe le fonctionnement des mots-symboles qui développent une polysémémie dans le registre connotatif-esthétique. Cette polysémémie est motivée catégoriellement et dépend fortement de criteres culturels. Elle peut aller jusqu'â l'expression d'antonymies par la méme unité nominale, arrivant ainsi à une polysémie hétérogene ou une énantiosémie ?.
Dans le méme domaine, Estelle Moline ajoute à ses études précédentes sur l'expression lexicale de la maniere une analyse détaillée du fonctionnement different des homonymes modefém et modemasc, qu'elle compare à la synonymie des mots maniere et façon. Il sera sans doute utile de consulter aussi, pour une vue globale du sujet (traitement lexical, morphosyntaxique), le livre qu'elle a publié à ce sujet avec Dejan Sojic1.
De son côté, Nelly Flaux circonscrit, dans la sous-classe des noms d'idéalité, les noms de paroles qualifiées dépendant de verbes du dire, comme dans dire des sottises / des bobards, proférer des imbécilités, énoncer des sornettes, qu'elle dissocie des noms d'actes qualifiés, dépendant de verbes apparentés à faire : faire des gentillesses, commettre une imprudence, multiplier les imbécilités. L'auteure commence par rappeler les propriétés générales des noms d'idéalités (principalement dénotant des objets concrets mais non physiques) et leur typologie, pour faire état ensuite des propriétés combinatoires des noms de paroles qualifiées, telles que l'exclusion du déterminant défini en l'absence d'un modifieur du nom, la préférence pour le déterminant indéfini pluriel (â peu d'exceptions pres) et le rejet, parmi les modifieurs, des adjectifs temporels-aspectuels comme passé ou futur. Elle passe en revue aussi des transformations morphologiques comme la dérivation ou la conversion, ou encore les propriétés sémantico-référentielles des noms en question, comme la désignation à la fois, pour certains, d'actes et de paroles, avant d'observer les noms qui désignent exclusivement des actes ou exclusivement des paroles qualifiées. Signalons les inventaires, fort utiles, de configurations comprenant des noms de parole qualifiée, l'analyse des cadres syntaxiques minimaux oú ils figurent, ainsi qu'un appareil critique tres riche.
Du côté de la sémantique des adjectifs, Marcel Vuillaume apporte un éclairage sur le sens de fortuit, qui a été utilisé dans la terminologie linguistique, de maniere impropre selon l'auteur, comme principe de classement des noms (cf. les événements fortuits regroupés sous cette étiquette par G. Gross et F. Kiefer dans La structure événementielle des substantifs ?, 199 52, ou les actions fortuites telles que attentat, braquage, assassinat dans R. Huyghe, 20143). L'auteur analyse le sens de cet adjectif en relation avec des noms tels que ressemblance, rencontre, rapprochement, concomitance, collision, sélectionnés dans une liste non exhaustive, mais suffisamment riche de noms qui correspondent totalement ou partiellement aux criteres pouvant expliquer la fortuité : l'implication de deux participants, une série causale propre à chaque participant et l'indépendance de ces séries causales, menant au hasard du rapprochement du résultat de ces causes indépendantes. Sur la base de ces criteres, M. Vuillaume montre que le terme fortuit n'est pas adapté pour décrire des événements ou des actions telles que les catastrophes naturelles, les incidents techniques, les phénomenes météorologiques, qui ont un caractere non programmé, ni des actions programmées telles que attentat, braquage, assassinat, et cela, parce qu'ils ne sont pas conçus comme résultant de séries causales différentes. L'auteur distingue ainsi fortuité intrinsěque et fortuité contextuelle, cette derniere pouvant justifier de dire, par exemple, un orage fortuit, seulement si cela reflete la coincidence spatio-temporelle d'un événement naturel avec un autre.
Dans le domaine de la sémantique des structures, on doit à Céline Benninger une étude minutieuse des constructions binominales qui réunissent des substantifs quantificateurs temporels et des noms de matiere (cf. une semaine de tabac), qui interpellent par le fait que le temps n'entre pas a priori dans les propriétés définitoires des matieres. Apres un rappel des propriétés des substantifs quantificateurs et de celles des noms de matiere, l'auteure élimine, parmi les configurations qui résultent de cette association, les syntagmes oú les substantifs temporels servent de caractérisants (cf. un jour de neige = un jour oú il neigeait), pour présenter ensuite les syntagmes oú les substantifs temporels sont réellement quantificateurs, comme dans se priver d'une semaine de tabac équivalent à se priver du tabac / d'une grande quantité de tabac (? se priver de la quantité de tabac censée étre consommée pendant une semaine ?). La quantité de matiere est donc envisagée en rapport avec la durée du nom temporel et diminuerait ou augmenterait proportionnellement à celle-ci (une semaine de tabac, un mois de tabac). La quantification s'opēre par le truchement de l'intervalle temporel lié à l'accomplissement du processus implicite dans lequel elle est engagée. Les tests de la substitution du substantif quantificateur par un déterminant (du, beaucoup de) ou par une certaine/ grande quantité ne s'appliquent en revanche pas à d'autres syntagmes comportant un N1 de temps et un N2 de matiěre, comme dans dix ans d'amiante, qui sont ambigus et s'interprétent contextuellement (peuvent renvoyer à la durée d'exposition à l'amiante, et non à la quantification de la matiěre). La structure en soi s'avēre donc étre non seulement peu fréquente, mais aussi polysémique, le point commun des différentes interprétations étant un processus implicite (ou prédicat effacé ?, d'aprēs G. Gross) qui permet la reformulation de la quantification ou de la caractérisation.
Anne Theissen propose une fine analyse des expressions une fois / un jour mettant en lumiěre les raisons de leur équivalence limitée, malgré leurs propriétés communes : ce sont des locutions grammaticalisées fonctionnant comme des adverbes de phrase et exprimant un repěre temporel absolument indéterminé ; elles s'apparentent à un quantificateur indéfini par le fait qu'elles portent à l'existence la prédication qu'elles introduisent et pour laquelle elle servent d'unique repěre, temporellement indéterminé ; elles ne peuvent étre utilisées sans un contexte préalable, c'est-â-dire qu'elles se fondent sur des ensembles d'extraction de jours ou de fois disponible discursivement, à la maniěre des quantificateurs partitifs ou forts. Les différences proviennent des noms qui les composent. L'usage de un jour s'appuie sur l'explicitation, dans le contexte antérieur, qui comprend d'autres repěres temporels précis, comme en 1944 / depuis quinze ans, d'un intervalle suffisamment long pour justifier l'indétermination de un jour, qui s'y loge. L'emploi de une fois s'appuie sur un ensemble d'occurrences d'un méme type de procěs, que le contexte antérieur introduit à l'aide d'expressions itératives plusieurs fois, ă plusieurs reprises), qui ouvrent la voie à une fois P. Cette difference de nature des ensembles prérequis fait que : (i) un jour est plus fréquent que une fois, parce qu'un intervalle temporel est plus facile à construire, dans une narration, qu'un ensemble de procěs du méme type ; (ii) un jour se substitue plus facilement à une fois, parce qu'une succession d'occurrences de procěs suppose un déroulement dans le temps.
Philippe Gréa revient aux notions de molécule proverbiale et de forme forte qu'il a déj^ proposées, avec une analyse trěs fine des relations lexicales sémantiques qui donnent de la cohérence à la molécule ?(architecture relationnelle forte, articulation sans restes) et qui assurent ou rendent possible la transposabilité du proverbe à des domaines autres que son domaine-source (comme appliquer L'arbre cache la foret à d'autres domaines que celui des végétaux). Pour mettre en lumiére les facteurs de la transposabilité des proverbes, l'auteur compare des proverbes métaphoriques officiels (transposables) et des phrases génériques non proverbiales (non transposables). La comparaison porte sur les schémas qu'il appelle molécules sémiques fortes ?, abstraites, construites sur le modéle argumental des verbes enrichi d'éléments conceptuels activés par la construction phrastique en question. Une idée qui nous paraît intéressante est celle des relations sémantiques qui relient les termes d'un énoncé proverbial et donnent de la cohérence à la molécule sémique proverbiale, comme la relation qui s'établit définitoirement ou culturellement entre arbre et foret, entre médecin et soigner, entre ouvrier et outils, entre chat et rat, etc. Un proverbe se définit alors comme la lexicalisation d'une forme sémantique forte ou d'une molécule proverbiale qui, elle, doit exclusivement se constituer à partir des ressources sémanticolexicales intrinséques à l'énoncé, sans faire appel à des éléments qui lui seraient extérieurs (p. 322). Enfin, on ne peut que regretter un probléme d'édition : la numérotation des exemples commentés est généralement 0, ce qui rend difficile leur identification.
Des processus anaphoriques particuliers concernant la relation membre-collection sont présentés par Mathilde Salles, qui commence par une synthése des descriptions de l'anaphore en relation avec les noms collectifs. L'auteure montre d'abord que les noms génériques de membres d'une collection (membre, élément) sont introduits, si ľhomogénéité de la collection est inférée, par l'anaphore possessive et non par l'anaphore associative en le / les. Si l'article défini est utilisé avec le nom membre, son emploi est généré par une expansion du nom et non par son emploi anaphorique strictement associatif, sauf dans le cas particulier oú une expansion nominale introduit une différenciation au sein de la collection homogéne, comme membre de droit / indépendant, par exemple. L'auteure explique aussi le cas particulier oú l'anaphore associative avec le ou avec ce peut fonctionner à l'envers ?, du membre aliénable à la collection hétérogéne, en application du principe de contiguité, comme dans le bus, les camions => le / ce convoi ; ses sœurs, son pere => toute cette famille ; les maisons => ce hameau.
La morphologie est elle aussi présente dans ce volume, avec l'article de Maria Ţenchea sur les formes de gérondif roumain construites avec le préfixé négatif privatif ne-, comparées à leurs équivalents en français. L'étude, trés approfondie, prend ainsi une orientation descriptive contrastive non seulement fort utile en traductologie, mais aussi intéressante par le fait que les études sur les structures négatives du gérondif sont relativement rares. Le gérondif négatif y est présenté dans de nombreuses positions syntaxiques, avec leurs interprétations sémantiques.
Avec son article, Jesús Vásquez-Molina complete ses études précédentes sur la négation explétive par celle des exclamatives rhétoriques de l'espagnol, oú, à la difference du français, la négation explétive se caractérise par une réelle vitalité, par un emploi plus fréquent dans la langue orale que dans la langue écrite et par sa presence dans le registre courant et méme familier.
Deux contributions de ce volume sont dédiées à l'imparfait. La premiere est due à Patrick Caudal, qui propose une etude développée (77 pages) des usages atténuatifs de l'imparfait, qu'il observe entre conventionnalite (ou constructionnalite) locale et compositionnalite globale, termes qu'il explique en preambule. Il est toutefois regrettable que la lecture de ce texte soit génée par des erreurs d'édition : les renvois aux exemples correctement numerotes apparaissent sous des 0 dans le commentaire, ce qui rend impossible leur identification (voir la formulation ce n'est pas à 0 que 0 devrait étre equivalent, mais à 0 ?, page 241, ou la sequence cf. 0 / 0 / 0 en conclusion, provenant probablement ďhyperliens inactives lors de la construction du volume).
La deuxieme etude, signee par Bert Peeters, rouvre la problematique de l'imparfait dit, selon les auteurs, de rupture, de clôture, d'ouverture, d'événement, de nouvel état, qu'illustre Elle le vit, se montra, sourit. Le soir meme, il était son amant, pour proposer une explication textuelle interlocutive empruntee à la grammaire textuelle de Weinrich. L'auteur discute d'abord, dans un style tres agreable, les differentes interpretations anterieures, pour nous faire part ensuite de son cadre explicatif appuye par de nombreux exemples amplement discutes : l'imparfait cite a un effet de défocalisation de l'evenement designe, alors que les temps perfectifs ont un effet de focalisation des proces. On peut se demander toutefois si le complement de temps le soir meme et d'autres, equivalents, ne meriteraient pas d'étre davantage pris en consideration.
Dans le domaine de la pragmatique, Olga Galatanu nous livre une synthese de ses travaux sur la semantique de l'interaction verbale (ou sur l'ontologie des actes illocutionnaires qui constituent l'action verbale), en donnant de nombreuses references et une riche bibliographie. L'idee maitresse en est la conceptualisation des ontologies de l'action verbale en partant de l'analyse semantique des verbes qui designent des actes de langage, mais en les rapportant à une langue et à une culture donnees, ce qui oblige à faire des enquétes sur les representations conceptuelles de ces actes. Les questions referent à l'universalisme, à la genericite ou à la specificite de ces conceptualisations dans les langues-cultures. L'analyse semantique des verbes qui peuvent apparaître dans une configuration illocutionnaire comprend ainsi des elements hierarchises, en commençant par l'intention de communication du sujet parlant, suivie par l'intention illocutionnaire et par différents points de vue sur la direction d'ajustement entre la parole et le monde, sur l'interaction avec le destinataire, sur l'intersubjectivité, sur le vécu subjectif du sujet parlant qui réalise l'acte de langage. Comme le dit l'auteure, l'ensemble de ces éléments forment une configuration modale complexe de l'acte illocutionnaire (p. 349) et constitue, en méme temps, la signification nucléaire du verbe qui le désigne, en s'associant à des hypotheses sur les attitudes possibles du sujet parlant et du destinataire de l'acte illocutionnaire, des représentations culturelles, des stéréotypes, etc.
Enfin, Liana Pop observe les mécanismes discursifs d'un certain journalisme électronique, qui recourt à des techniques spécifiques au support numérique, comme la multiplication des clics sur des titres accrocheurs et indéterminés menant seulement en troisieme position au texte informatif qui donne en clair le référent. Au-delâ de l'intérét strictement numérique de cette démarche (le nombre de clics sur un article étant un critere de visibilité et d'évaluation de l'article), les procédés linguistiques méritent, en effet, d'étre relevés. On note, par exemple, l'usage des descriptions définies opaques, des démonstratifstitres utilisés aussi dans la presse imprimée (cf. Georges Kleiber4 à ce sujet), de ľhomonymie ou des fausses pistes interprétatives destinées à accroître un niveau d'attente et à créer la surprise de la découverte du vrai référent. Ces mécanismes linguistiques sont au service des procédés discursifs de la temporisation et du dévoilement tardif du référent.
Emilia Hilgert
Université de Reims Champagne-Ardenne
1 Moline, E. et Stojic, D., L'expression de la maniere en français, Ophrys, 2016.
2 In Folia Lingüistica, XXIX/1-2, p. 43-66.
3 La sémantique des noms d'action : quelques reperes ?, Cahiers de lexicologie, 105, p. 181-201.
4Kleiber, G., Comment fonctionnent les démonstratifs-"titres" ?, in Birkelund, M., Mosegaard-Hansen, M.-B. et Norén, C. (éds), L'énonciation dans tous ses états. Mélanges offerts å Henning Nølke å l'occasion de ses soixante ans, Peter Lang, Berne, 2008, p. 495-509.
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Abstract
Florica Hrubaru, Estelle Moline, and Anca-Marina Velicu (eds.). (2017). Nouveaux regards sur le sens et la référence. Hommages à Georges Kleiber. Editura Echinox, Cluj, 403 p.
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