How Commitment to Public Service Shapes Reforms and University Leadership Responses: A Qualitative Study in France

Abstract

Structural changes in European universities have been the subject of a significant body of research analyzing how governance is affected by external stakeholders such as states, markets, and other academic institutions, and the influence of internal stakeholders such as faculty and students. As state-imposed reforms interact with national objectives and transnational goals across Europe, two spheres of research emerge: what factors affect institutional leadership structures, and how are institutional leaders responding to those factors?

Few studies have looked at the effects of a national-level reform, such as that undertaken by France since 1968. This study takes a qualitative, multi-site approach using an analysis built on coding descriptions of semi-structured interviews; documents and observations; and a review of key external indicators. A proposed framework was developed to analyze the findings based on two theoretical models of governance tensions between state, academy, and market (Clark, 1983) and governance dimensions around educational arrangements, financial autonomy, and personal autonomy (Dobbins & Knill, 2017).

The findings from interviews with university presidents, senior government officials and NGOs, as well as senior consultants and experts in the field of governance, revealed that the state/university relationship in France remains very strong, even though a stratified system is observed by participants. Compiled results based on external outputs in key indicators including scholarly publications (research), university rankings (pedagogy and training), and student enrollment (public service) demonstrated how little sway the market appeared to hold. Leaders, though they identified 75% of the factors influencing their institutions as external, also recognized that there is an internal component centered on individuals. These internal influences can be framed as organizational factors, but participants referred to them most often as a manifestation of people sharing a common conviction built through a collegial approach. The core of the concern expressed at the time of this study remains to identify the role of the university in meeting France’s espoused societal values, as shared across all participants.

Alternate abstract:

Les changements structurels dans les universités européennes ont fait l'objet d'un important corpus de recherche analysant la manière dont la gouvernance est affectée par les parties prenantes externes telles que les États, les marchés et les autres institutions universitaires, ainsi que l'influence des parties prenantes internes telles que le corps enseignant et les étudiants. Alors que les réformes imposées par l'État interagissent avec les objectifs nationaux et les buts transnationaux à travers l'Europe, deux sphères de recherche émergent : quels sont les facteurs qui affectent les structures de leadership institutionnel, et comment les leaders institutionnels répondent-ils à ces facteurs?

Peu d'études se sont penchées sur les effets d'une réforme au niveau national, telle que celle entreprise par la France depuis 1968. Cette étude adopte une approche qualitative et multisites en utilisant une analyse construite sur des descriptions de codage d'entretiens semi-structurés, de documents et d'observations, ainsi qu'un examen des principaux indicateurs externes. Une proposition de cadre a été élaborée pour analyser les résultats sur la base de deux modèles théoriques de tensions de gouvernance entre l'État, l'académie et le marché (Clark, 1983) et de dimensions de gouvernance autour des organisations pédagogiques, de l'autonomie financière et de l'autonomie personnelle (Dobbins & Knill, 2017).

Les résultats des entretiens avec les présidents d'université, les hauts fonctionnaires et les ONG, ainsi que les consultants principaux et les experts dans le domaine de la gouvernance, ont révélé que la relation État/université en France reste très forte, même si un système stratifié est observé par les participants. Les résultats compilés sur la base des résultats externes retrouvés dans des indicateurs clés tels que les publications savantes (recherche), les classements universitaires (pédagogie et formation) et les inscriptions d'étudiants (service public) ont démontré le peu d'influence que semble avoir le marché. Les dirigeants, bien qu'ils aient identifié 75% des facteurs influençant leurs institutions comme étant externes, ont également reconnu l'existence d'une composante interne centrée sur les individus. Ces influences internes peuvent être formulées comme des facteurs organisationnels, mais les participants y ont fait référence le plus souvent comme une manifestation de personnes partageant une conviction commune construite par une approche collégiale. Le cœur de la préoccupation exprimée au moment de cette étude reste l'identification du rôle de l'université dans la satisfaction des valeurs sociétales de la France, tel que partagé par tous les participants.