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Le défi des maladies non transmissibles (MNT) continue de croître à l’échelle mondiale, passant de 43% à 54% du fardeau mondial des maladies entre 1990 et 2016 (1). En 2018, les MNT représentaient 71% du nombre total de décès dans le monde, 81% des décès étant causés par quatre types de maladies – maladies cardiovasculaires, diabète, cancers et maladies respiratoires chroniques (2). D’ici 2025, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, 85% des décès annuels liés aux MNT se produiront dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (3).
Les coûts de traitement des MNT sont devenus exorbitants dans tous les pays. Pour les seules maladies cardiovasculaires, dans l’Union européenne, le coût des soins de santé s’élevait à 110 milliards d’euros en 2015 (4). Les cas de diabète chez les adultes (>20 ans) ont augmenté dans le monde, passant de ~171 millions à 463 millions de personnes entre 2000 et 2019, représentant 10% des dépenses de santé (5,6). En outre, étant donné que ce fardeau économique est susceptible d’être particulièrement lourd pour les personnes et les communautés défavorisées et marginalisées par rapport aux groupes ayant un statut socioéconomique plus élevé dans tous les pays (7), les MNT sont maintenant un facteur clé de l’augmentation des inégalités en matière de santé (8). Enfin, comme le montre la pandémie de COVID-19, les taux élevés de MNT exposent des millions de personnes à un risque plus élevé d’autres menaces pour la santé.
Compte tenu de ces coûts substantiels et croissants, comme le font remarquer Buse et al., « nous ne pouvons pas nous sortir de l’épidémie de MNT par des traitements (9) ». En revanche, des stratégies de prévention plus efficaces axées sur la réduction des facteurs de risque associés à ces maladies sont de toute urgence nécessaires (10). Un facteur de risque est « tout attribut, caractéristique ou exposition d’un sujet qui augmente la probabilité de développer une maladie ou de souffrir d’un...