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Abstract
L'ouverture officielle, en 1998, de la mine de nickel Raglan a créé une nouvelle activité économique à l'intérieur du territoire nordique du Québec. Cette activité laissait prévoir une amélioration des conditions de vie des Inuit et par le fait même de leur état de santé. Or, ces derniers semblent, par leur haut taux de roulement à la mine, démontrer un manque d'intérêt quant à l'arrivée de cette nouvelle activité économique. Il était donc possible de postuler que ce manque d'enthousiasme reflétait, contrairement aux attentes, un effet tout au moins mitigé de la mine sur la santé des Inuit. Cette recherche a exploré, par une étude de cas, les divers liens d'influence entre la possibilité de travailler à la mine Raglan ainsi que l'organisation du travail qu'on y a adoptée et la santé des travailleurs inuit. La collecte de données a été réalisée auprès de travailleurs inuit, d'anciens travailleurs, de membres de leurs familles et de la communauté. Elle a permis d'obtenir des témoignages indiquant que l'amélioration de la santé des Inuit comme conséquence de l'ouverture de la mine a été atténuée par des facteurs socio-culturels.