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Abstract
De très nombreuses études concluent que les problèmes sociaux sont plus fréquents là où les formes de solidarité et d'entraide sont fortement ébranlées. Or, les données disponibles à ce jour concernant les Atikamekw nous questionnent sur la possibilité du caractère pathologique de leurs conditions de vie. Il a donc été décidé d'aller observer de près ces problèmes sociaux et l'état de leurs réseaux de sociabilité.
Il a été constaté que les Atikamekw ont préservé des formes évidentes de solidarité et d'entraide. Comment se fait-il alors que des problèmes sociaux se présentent avec une telle acuité dans ces trois réserves amérindiennes? Les données recueillies démontrent que les communautés atikamekw contiennent deux populations distinctes: d'une part, les gens instruits, détenant un emploi et pouvant compter sur des revenus décents et, d'autre part, les gens inactifs, ayant un faible niveau de scolarité et des revenus fort modestes. Ce sont ces derniers qui présentent le plus de problèmes sociaux, en dépit du fait qu'ils participent eux aussi, mais dans une moindre mesure, aux diverses formes de partage et d'entraide.
Ainsi, l'instruction, un emploi et des revenus décents paraissent les éléments moteurs d'une meilleure intégration au monde moderne et d'une plus grande participation à la vie communautaire.