La société de Saint-Vincent de Paul de Montréal: reflet du dynamisme du laïcat catholique en matière d'assistance aux pauvres (1848–1933)
Abstract (summary)
Une double intention est à l'origine de cette thèse. Il s'agissait d'abord d'analyser, à travers un cas spécifique de la société québécoise, soit la situation qui prévaut à Montréal, la place accordée à l'aide à domicile, un volet encore peu connu du réseau d'assistance catholique, qui s'organise principalement à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. De plus, alors que l'historiographie fait de l'assistance la chasse gardée de l'Église et du clergé, nous voulions comprendre ce qui se produit lorsqu'un des joueurs majeurs en matiére d'aide à domicile est une association de laïcs catholiques.
En effet, à partir de 1848, il revient aux membres montréalais de la Société de Saint-Vincent de Paul (SSVP) de prendre en charge une portion importante de l'assistance à domicile. Nous avons considéré une période d'étude assez large, qui va de l'implantation à Montréal en 1848 à la Crise des années 1930, un point tournant où la SSVP accepte de distribuer les secours directs aux chômeurs. Grâce à un corpus d'archives composé avant tout des documents produits par la SSVP de Montréal et par le conseil général de Paris, nous avons pu vérifier quatre hypothèses principales.
Tout d'abord, l'implantation à Montréal de l'association laïque française illustre une volonté, de la part des autorités religieuses ultramontaines, d'inscrire le développement du réseau catholique d'assistance dans la conjoncture d'une nouvelle socialité libérale. Car la SSVP fut fondée en 1833 par un groupe de laïcs parisiens soucieux de se sanctifier en pratiquant une charité différenciée dans un environnement urbain en transformation. Ils réactualisent la pratique ancestrale de l'aide à domicile, afin d'établir une force collective qui sera en mesure d'accomplir, dans une plus large mesure, un devoir social à l'égard des classes laborieuses.
Déjà, les membres de la SSVP montréalaise possèdent le terreau propice qui leur permettra d'occuper un espace d'autonomie au sein d'un réseau dont la plupart des composantes sont des institutions spécialisées tenues par un personnel religieux.
Au fil des décennies, bénéficiant toujours du soutien des autorités religieuses, les membres de la SSVP intègrent le tissu social. (Abstract shortened by UMI.)
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A double intention is at the origin of this thesis. The first was to analyze, through a specific case of Quebec society, i.e. the situation prevailing in Montreal, the place given to home help, a still little known aspect of the Catholic assistance network. , which was mainly organized from the second half of the 19th century. Moreover, while historiography makes assistance the preserve of the Church and the clergy, we wanted to understand what happens when one of the major players in matters of home assistance is an association of lay Catholics .
In fact, from 1848, it fell to Montreal members of the Society of Saint-Vincent de Paul (SSVP) to take charge of a large portion of home assistance. We considered a fairly broad period of study, which goes from the establishment in Montreal in 1848 to the Depression of the 1930s, a turning point when the SSVP agrees to distribute direct relief to the unemployed. Thanks to a corpus of archives composed above all of documents produced by the SSVP of Montreal and by the general council of Paris, we were able to verify four main hypotheses.
First of all, the establishment in Montreal of the French secular association illustrates a desire on the part of ultramontane religious authorities to place the development of the Catholic assistance network in the context of a new liberal sociality. Because the SSVP was founded in 1833 by a group of Parisian lay people anxious to sanctify themselves by practicing a differentiated charity in a changing urban environment. They update the ancestral practice of home help, in order to establish a collective force which will be able to accomplish, to a greater extent, a social duty with regard to the working classes.
Already, the members of the Montreal SSVP have the fertile ground that will allow them to occupy a space of autonomy within a network most of whose components are specialized institutions run by religious personnel.
Over the decades, always benefiting from the support of religious authorities, the members of the SSVP integrated the social fabric. (Abstract shortened by UMI.)
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