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Abstract
La technique de simulation Monte Carlo permet d'étudier avec précision le dépot de dose pour des implants en curiethérapie. Nous nous sommes intéressés à la modélisation de deux types d'implants permanents: le tuteur radioactif pour le traitement de la resténose coronarienne et les sources à bas débit pour le traitement du cancer de la prostate.
Le tuteur radioactif est couvert d'une couche de polymère qui sert de base de lancement pour des isotopes radioactifs de 45Ca. L'étude de ce tuteur radioactif passe par deux simulations successives: la simulation du transport des atomes de 45Ca à travers la paroi artérielle suivie par la simulation de l'irradiation de la paroi par la désintégration des isotopes radioactifs. Par le développement d'un modèle bidimensionnel, l'impact de plusieurs facteurs a été établi. Par exemple, le fait de modifier l'épaisseur de la couche de polymère n'influe pas beaucoup sur le niveau d'homogénéité de la dose dans le volume-cible. À l'inverse, les propriétés diffusantes de l'isotope - ou du complexe isotopique dans lequel il est encastré - ont un impact majeur sur le niveau d'homogénéité de la distribution de dose finale.
L'étude des sources pour le traitement du cancer de la prostate s'effectue dans deux contextes différents: le contexte de la planification de traitement et le contexte de l'évaluation post-opérative. Dans le cadre de la planification de traitement, l'atténuation inter-sources est évaluée. Son impact fait diminuer le facteur D90 du volume-cible entre 1% et 6%, dépendamment du nombre de sources présentes dans le plan de traitement. Aussi, le fait de changer la composition du milieu - en passant de l'eau au tissu prostatique - diminue les valeurs de D 90 de 4%. Dans le cadre de l'évaluation post-opérative, les données montrent une grande variabilité entre les patients. Quelques facteurs ont été étudiés à l'aide des anatomies de patient détaillées basées sur les images CT. Par exemple, la présence des artéfacts diminue les valeurs de D90 d'environ 3% et la présence de calcifications dans la prostate a un impact dosimétrique inférieur à 1%.