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L'OLJ / Par May MAKAREM, le 14 avril 2025 à 18h57
« Il ne faut pas jeter le patrimoine de Gaza à la mer ! » a lancé Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, à l’inauguration de l’exposition « Trésors sauvés de Gaza, 5 000 ans d’histoire », qui se tient jusqu’au 2 novembre prochain à l’IMA, à Paris. « Cette exposition est un acte de résistance. Plus que jamais aujourd’hui, en particulier depuis le massacre du 7-Octobre et les destructions ultérieures, la riche histoire de Gaza doit retrouver la lumière. Rien n’est pire que l’abandon et l’oubli (…) Le patrimoine archéologique irrigue l’identité palestinienne contemporaine et sa préservation est le corollaire indispensable du respect des droits humains des Palestiniens », a souligné M. Lang.
En partenariat avec le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) et l’Autorité palestinienne, l’IMA présente une sélection de 130 chefs-d’œuvre archéologiques datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane. Lampes à huile, amphores, bols et figurines en terre cuite, stèles funéraires, éléments d’architecture, statuettes de divinité en bronze ou en marbre comme celle d’Aphrodite (période hellénistique) exhumée à Blakhiya ainsi que le spectaculaire fragment de mosaïque byzantine d’Abou Baraké (Deir el-Balah) datée de 586 après J-C. Autant de témoignages des civilisations égyptienne, assyrienne, perse, grecque, romaine, byzantine, islamique qui se sont succédé sur le sol de Gaza, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée. Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril.
Détail d'une mosaïque exposée à «...