Points saillants
La santé mentale positive est définie par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) comme étant « la capacité qu’a chacun d’entre nous de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer notre aptitude à jouir de la vie et à relever les défis auxquels nous sommes confrontés »1. La santé mentale positive, qui est une priorité pour le Canada2, est une composante clé de la santé mentale3 et peut affecter la santé physique4.
En 2016, l’ASPC a publié le Cadre d’indicateurs de surveillance de la santé mentale positive (CISSMP) pour surveiller la santé mentale positive et les facteurs de risque et de protection connexes5. Le CISSMP est un outil qui fournit un aperçu de l’état de la santé mentale positive chez les adultes (de 18 ans ou plus) et chez les jeunes (de 12 à 17 ans) au Canada, ce qui permet d’orienter les initiatives et les politiques de promotion de la santé publique5 6. La surveillance de la santé mentale positive est importante du point de vue de la santé publique, car le développement des compétences et des attributs associés à la santé mentale positive peut conduire à une amélioration dans toute une série de facteurs, notamment la santé physique, la prévention de l’apparition de problèmes de santé mentale, le renforcement des communautés et l’amélioration de la qualité de vie1.
La plupart des articles scientifiques publiés sur la santé mentale positive sont axés sur les adultes. Or l’adolescence forme une période du développement à part pour ce qui est de l’étude de la santé mentale positive et de ses déterminants. En effet, d’importants changements cognitifs, physiques, sociaux et émotionnels surviennent au cours de l’adolescence7 et les contextes ainsi que les difficultés auxquels les jeunes sont confrontés sont souvent différents de ceux des adultes. Bien que cela puisse en faire une période de vulnérabilité accrue aux problèmes de santé mentale8, l’adolescence est aussi une période propice à l’acquisition de compétences et d’expériences qui peuvent contribuer au bien-être9. Par exemple, selon une étude menée aux États-Unis, les jeunes qui avaient une santé mentale positive étaient considérablement plus susceptibles d’avoir un meilleur fonctionnement psychosocial, comme la capacité d’entretenir des relations plus étroites avec les autres, de mieux s’intégrer à l’école et d’avoir moins de problèmes de comportement10. En outre, une santé mentale positive chez les jeunes peut conduire à une meilleure perception de la santé et à une réduction des comportements à risque sur le plan de la santé11. Ainsi, la surveillance de la santé mentale positive chez les jeunes est importante pour éclairer les orientations en matière de santé publique, en particulier lors de crises telles que la pandémie de COVID-19.
Pour éviter la propagation de la COVID-19, des mesures de santé publique (comme la distanciation physique et la fermeture des écoles) ont été mises en œuvre au Canada à partir de mars 2020. Ces mesures, ainsi que d’autres défis découlant de la pandémie mondiale (notamment les préoccupations en matière de santé, le chômage, l’isolement, la COVID longue, etc.), ont affecté la santé mentale de la population canadienne12 13 14 15 16 17. En effet, une diminution a été observée entre 2020 et 2021 en ce qui concerne plusieurs dimensions de la santé mentale positive (niveau élevé de santé mentale autoévaluée [SMAE], satisfaction moyenne à l’égard de la vie, fort sentiment d’appartenance à la communauté) chez les adultes canadiens15 16.
Des effets similaires ont été observés à l’échelle de la population pour ce qui est de la santé mentale positive des jeunes. Au Canada, les fermetures d’écoles ont touché 5,7 millions d’enfants et de jeunes, entraînant une perte de structure et une perturbation des routines et des liens sociaux18 19 20. Ces changements ont pu entraîner une augmentation des sentiments d’inquiétude, d’impuissance, de dépression et de solitude18 19 20. L’isolement social et la baisse de la fréquence des activités protectrices, comme l’activité physique et le fait de voir des amis, pourraient avoir eu de nombreux effets néfastes sur la santé mentale des jeunes20. En effet, une plus petite proportion de jeunes au Canada a déclaré avoir un niveau élevé de SMAE en 2021 (62 %) par rapport à 2019 (72 %) et à 2017 (76 %)6. À la suite d’une analyse rapide, des chercheurs ont observé que six études longitudinales révélaient une diminution statistiquement significative du bien-être et de la satisfaction à l’égard de la vie chez les jeunes pendant la pandémie par rapport à la période prépandémique21. Dans l’ensemble, la pandémie de COVID-19 et les mesures de santé publique qui en ont découlé semblent avoir affecté la santé mentale positive des jeunes.
Si les données à l’échelle nationale indiquent que, dans l’ensemble, la santé mentale positive des jeunes Canadiens avait commencé à décliner avant même la pandémie6, il faut également tenir compte de certaines différences entre les sexes. Plus précisément, moins de filles que de garçons avaient un niveau élevé de SMAE aussi bien avant que pendant la pandémie6. De plus, des disparités dans les dimensions de la santé mentale ont été observées chez certaines populations de jeunes avant la pandémie de COVID-19. Par exemple, la satisfaction à l’égard de la vie était moins élevée chez les élèves de la 6e à la 10e année ayant un statut socioéconomique supérieur que chez ceux ayant un statut socioéconomique inférieur22. Toutefois, à notre connaissance, aucune étude n’a porté sur les différences entre les sexes en matière de santé mentale positive chez les jeunes en fonction de leurs caractéristiques sociodémographiques. Il est nécessaire de combler cette lacune relative aux données afin de mieux comprendre les éventuelles différences entre les sexes en matière de santé mentale positive chez les jeunes Canadiens. En outre, il est essentiel de comprendre comment les inégalités peuvent affecter la santé mentale positive des jeunes afin d’adapter les efforts en matière de promotion de la santé mentale et d’élaborer des initiatives ciblées de sensibilisation et de communication à l’intention du public.
Par conséquent, les objectifs de cette étude étaient 1) de fournir des estimations sexospécifiques et représentatives à l’échelle nationale de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE et de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie avant (2017 et 2019) et pendant (2021) la pandémie; 2) de présenter des estimations sexospécifiques ventilées par caractéristique sociodémographique pour rendre compte des identités intersectionnelles et 3) de déterminer s’il y a eu des changements statistiquement significatifs en ce qui concerne les dimensions de la santé mentale positive chez les garçons et les filles, à l’échelle nationale et parmi les groupes au cours de la période d’étude.
Méthodologie Données et participants
Les données proviennent de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2017, 2019 et 202123 24 25. L’ESCC est une enquête transversale nationale menée chaque année auprès des personnes de 12 ans ou plus vivant dans l’une des dix provinces ou dans l’un des trois territoires du Canada23 24 25. Les personnes vivant dans une réserve ou une autre communauté autochtone dans les provinces, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes, les personnes vivant en établissement et les personnes vivant dans les régions sociosanitaires du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James, au Québec, ont été exclus de la population cible de cette enquête23 24 25. Ces exclusions représentent moins de 3 % de la population canadienne23 24 25. Les répondants à l’enquête ont été sélectionnés à l’aide d’une technique d’échantillonnage stratifié à plusieurs degrés23 24 25. Ils ont participé à l’ESCC de leur plein gré, dans le cadre d’un entretien téléphonique assisté par ordinateur ou d’un entretien en personne23 24 25. Nous avons limité les données aux jeunes de 12 à 17 ans vivant dans l’une des 10 provinces, du fait de l’utilisation d’années d’enquête uniques, ce qui a produit une taille d’échantillon finale de 4 207 personnes en 2017, de 3 609 personnes en 2019 et de 3 283 personnes en 202123 24 25.
Mesures Dimensions de la santé mentale positive
Pour mesurer la SMAE, on a demandé aux participants comment ils décriraient leur santé mentale. Les réponses possibles étaient « excellente », « très bonne », « bonne », « passable » et « mauvaise ». Ceux qui avaient choisi « excellente » et « très bonne » ont été considérés comme ayant un niveau élevé de SMAE. Pour mesurer la satisfaction à l’égard de la vie, on a demandé aux participants quel sentiment ils éprouvaient présentement par rapport à leur vie sur une échelle de 0 (très insatisfait) à 10 (très satisfait). La satisfaction à l’égard de la vie a été analysée comme une variable continue. Ces deux dimensions de la santé mentale positive reposent sur les définitions et les mesures du CISSMP pour les jeunes6.
Variables sociodémographiques
Les variables sociodémographiques sélectionnées pour notre étude ont été le sexe (féminin, masculin; ci-après dénommé filles et garçons), le quintile de revenu du ménage, la région de résidence (Colombie-Britannique, Prairies [Alberta, Saskatchewan, Manitoba], provinces de l’Atlantique [Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador], Ontario, Québec), le statut vis-à-vis de l’immigration (oui, non), le milieu de résidence (centre de population, zone rurale) et le groupe ethnique ou culturel (Autochtone, Noir, Asiatique de l’Est et du Sud-Est, Asiatique du Sud, Arabe et Asiatique de l’Ouest, Latino-Américain, Blanc). La variable calculée sur le quintile de revenu des ménages (INCDVRCA), créée par Statistique Canada, a été modifiée pour rapporter le quintile de la suffisance du revenu du ménage23 24 25. Le milieu de résidence a été déterminé à partir du code postal des participants23 24 25. Les personnes vivant dans une zone bâtie comptant au moins 1 000 habitants et ayant une densité de population d’au moins 400 habitants par km2 ont été considérées comme vivant dans un centre de population23 24 25.
Analyses
Toutes les statistiques descriptives ont été calculées à l’aide du progiciel Statistical Analysis System (SAS EG), version 7.1 (SAS Institute Inc., Cary, Caroline du Nord, États-Unis). La prévalence d’un niveau élevé de SMAE et les estimations de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie ont été calculées en fonction du sexe, de façon nationale et par caractéristique sociodémographique. Les estimations ont été pondérées à l’aide de poids d’échantillonnage fournis par Statistique Canada. Nous avons estimé les coefficients de variation et les intervalles de confiance (IC) à 95 % en utilisant une pondération « bootstrap » (1 000 répétitions). Les estimations sexospécifiques de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie et la prévalence d’un niveau élevé de SMAE en 2017, 2019 et 2021 ont été comparées, en utilisant les différences statistiquement significatives établies à l’aide de tests t. En ce qui concerne les caractéristiques sociodémographiques, les différences sexospécifiques ont été établies par régression logistique ou régression linéaire non ajustée. Une correction de Bonferroni a été utilisée pour corriger les erreurs de type 1 lorsque plusieurs modèles ont été exécutés (p. ex. par sexe et par groupe d’âge). Les valeurs p ont été considérées comme statistiquement significatives si elles étaient inférieures à 0,004 (0,05/2 × 6; nous avons multiplié 2 par 6, car nous avions deux groupes de sexe et six catégories ventilées [en tenant compte des estimations nationales]).
Résultats Caractéristiques de l’échantillon
Les statistiques descriptives stratifiées en fonction du sexe sont présentées dans le tableau 1. Pour les trois années que nous avons ciblées, la plupart des jeunes à l’étude vivaient en Ontario ou au Québec, vivaient dans un centre de population, n’étaient pas immigrants et s’identifiaient comme blancs. Sur l’ensemble des trois années, il n’y a aucune différence statistiquement significative entre les garçons et les filles pour les caractéristiques de l’échantillon.
Tableau 1. Caractéristiques descriptives, stratifiées par sexe, ESCC de 2017, 2019 et 2021| Variables | 2017 % (IC à 95 %) | 2019 % (IC à 95 %) | 2021 % (IC à 95 %) | |||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Garçons | Filles | Garçons | Filles | Garçons | Filles | |
| Total non pondéré | 2 156 | 2 051 | 1 836 | 1 773 | 1 703 | 1 580 |
| Total pondéré | 1 147 311 | 1 087 876 | 1 171 489 | 1 115 051 | 1 224 882 | 1 179 889 |
| Quintile de revenu du ménage | ||||||
| Q1 (le moins élevé) | 24,5 (21,4 à 27,5) | 27,7 (24,6 à 30,8) | 18,2 (15,4 à 21,1) | 21,9 (18,9 à 24,9) | 23,6 (20,2 à 26,9) | 21,3 (18,6 à 24,0) |
| Q2 | 21,4 (18,9 à 23,9) | 18,3 (16,0 à 20,6) | 21,7 (18,9 à 24,6) | 22,0 (19,0 à 25,0) | 19,7 (16,4 à 23,0) | 21,6 (18,5 à 24,8) |
| Q3 | 18,3 (16,1 à 20,5) | 18,2 (16,1 à 20,4) | 23,9 (20,9 à 26,9) | 20,0 (17,3 à 22,8) | 22,3 (19,2 à 25,4) | 22,0 (18,8 à 25,2) |
| Q4 | 20,2 (18,0 à 22,5) | 20,1 (17,6 à 22,6) | 20,5 (17,8 à 23,2) | 21,6 (18,8 à 24,4) | 18,2 (15,5 à 21,0) | 17,9 (15,0 à 20,7) |
| Q5 (le plus élevé) | 15,6 (13,6 à 17,7) | 15,7 (13,5 à 17,9) | 15,6 (13,4 à 17,8) | 14,5 (12,0 à 17,0) | 16,2 (13,7 à 18,7) | 17,2 (14,5 à 19,8) |
| Région | ||||||
| Colombie-Britannique | 12,7 (12,7 à 12,7) | 12,7 (12,7 à 12,7) | 12,6 (12,6 à 12,6) | 12,5 (12,5 à 12,5) | 12,4 (12,4 à 12,4) | 12,4 (12,4 à 12,4) |
| Prairies | 19,6 (19,6 à 19,6) | 19,5 (19,5 à 19,5) | 19,8 (19,8 à 19,8) | 19,7 (19,7 à 19,7) | 20,1 (20,0 à 20,2) | 20,2 (20,2 à 20,3) |
| Ontario | 40,5 (40,5 à 40,5) | 40,5 (40,5 à 40,5) | 40,3 (40,3 à 40,3) | 40,3 (40,3 à 40,3) | 39,8 (39,7 à 39,8) | 39,7 (39,6 à 39,8) |
| Québec | 20,9 (20,9 à 20,9) | 21,0 (21,0 à 21,0) | 21,2 (21,2 à 21,2) | 21,3 (21,3 à 21,3) | 21,6 (21,5 à 21,6) | 21,6 (21,6 à 21,6) |
| Atlantique | 6,3 (6,3 à 6,3) | 6,3 (6,3 à 6,3) | 6,2 (6,2 à 6,2) | 6,2 (6,2 à 6,2) | 6,2 (6,1 à 6,3) | 6,0 (5,9 à 6,1) |
| Milieu de résidence | ||||||
| Centre de population | 80,6 (78,9 à 82,3) | 81,6 (79,9 à 83,4) | 80,8 (78,9 à 82,7) | 82,1 (80,2 à 84,0) | 80,1 (78,1 à 82,1) | 84,6 (82,9 à 86,2) |
| Zone rurale | 19,4 (17,7 à 21,1) | 18,4 (16,6 à 20,1) | 19,2 (17,3 à 21,1) | 17,9 (16,0 à 19,8) | 19,9 (17,9 à 21,9) | 15,4 (13,8 à 17,1) |
| Immigration | ||||||
| Oui | 15,4 (13,1 à 17,8) | 15,1 (12,9 à 17,4) | 16,5 (13,8 à 19,2) | 14,3 (11,8 à 16,9) | 16,3 (13,5 à 19,1) | 14,1 (11,3 à 16,9) |
| Non | 84,6 (82,2 à 86,9) | 84,9 (82,6 à 87,1) | 83,5 (80,8 à 86,2) | 85,7 (83,1 à 88,2) | 83,7 (80,9 à 86,5) | 85,9 (83,1 à 88,7) |
| Origine ethnique ou culturelle | ||||||
| Blanc | 62,9 (60,2 à 65,6) | 63,3 (60,4 à 66,3) | 63,2 (60,1 à 66,3) | 61,5 (58,3 à 64,7) | 61,2 (57,7 à 64,7) | 61,3 (58,1 à 64,6) |
| Asiatique du Sud | 6,8 (5,0 à 8,5) | 7,4 (5,4 à 9,3) | 7,3 (5,2 à 9,4) | 6,9 (5,2 à 8,6) | 6,4E (4,5 à 8,4) | 7,5E (5,2 à 9,8) |
| Asiatique de l’Est ou du Sud-Est | 6,9 (5,4 à 8,4) | 6,3 (4,8 à 7,7) | 12,1 (9,6 à 14,6) | 11,3 (9,0 à 13,7) | 11,1 (8,7 à 13,5) | 9,6 (7,5 à 11,8) |
| Noir | 5,0E (3,2 à 6,7) | 4,7E (2,9 à 6,5) | 5,4 (3,9 à 6,9) | 6,2E (4,2 à 8,3) | 5,2E (3,5 à 7,0) | 6,1E (4,0 à 8,1) |
| Arabe ou Asiatique de l’Ouest | 4,4E (2,7 à 6,0) | 3,6E (2,3 à 4,8) | 2,8E (1,6 à 4,0) | 3,2E (1,9 à 4,5) | 4,4E (2,8 à 6,1) | 5,2E (3,4 à 6,9) |
| Latino-Américain | 2,2E (1,0 à 3,4) | 1,2E (0,6 à 1,9) | 1,4E (0,7 à 2,1) | 1,6E (0,6 à 2,6) | 3,1E (1,4 à 4,9) | 1,1E (0,4 à 1,9) |
| Autochtone | 5,9 (4,6 à 7,3) | 5,3 (4,3 à 6,4) | 5,6 (4,3 à 7,0) | 6,5 (5,0 à 7,9) | 5,1 (4,0 à 6,2) | 7,0 (5,3 à 8,7) |
Abréviations :ESCC, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes; IC, intervalle de confiance. E L’estimation doit être interprétée avec circonspection en raison de la forte variabilité de l’échantillonnage (coefficient de variation de 15,0 à 35,0). | ||||||
Les estimations sexospécifiques de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE figurent dans le tableau 2. (Les changements absolus en ce qui concerne les estimations sexospécifiques de la prévalence d’un niveau élevé de santé mentale autoévaluée sont présentés plus loin, dans le tableau 4.)
Tableau 2. Estimations sexospécifiques de la prévalence d’un niveau élevé de santé mentale autoévaluée chez les jeunes de 12 à 17 ans, ventilées par caractéristique sociodémographique, ESCC de 2017, 2019 et 2021| Variables | Niveau élevé de santé mentale autoévaluée | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Garçons % (IC à 95 %) | Filles % (IC à 95 %) | |||||
| 2017 | 2019 | 2021 | 2017 | 2019 | 2021 | |
| Ensemble | 79,4 (76,9 à 81,9) | 78,0 (75,0 à 81,0) | 71,8 (68,4 à 75,2) | 72,3a (69,3 à 75,2) | 66,4a (63,0 à 69,8) | 52,3a (48,4 à 56,3) |
| Quintile de revenu du ménage | ||||||
| Q1 (le plus bas; réf.) | 76,4 (70,4 à 82,3) | 80,2 (74,0 à 86,5) | 66,8 (58,8 à 74,8) | 71,6 (65,2 à 78,1) | 68,5 (61,3 à 75,7) | 55,6 (48,0 à 63,1) |
| Q2 | 81,9 (77,0 à 86,8) | 73,9 (67,0 à 80,8) | 71,4 (62,7 à 80,1) | 75,4 (69,7 à 81,1) | 67,3 (60,0 à 74,6) | 50,5a (41,3 à 59,6) |
| Q3 | 73,8 (67,7 à 79,8) | 75,9 (69,6 à 82,3) | 71,4 (64,4 à 78,4) | 72,3 (66,3 à 78,2) | 62,0 (54,4 à 69,7) | 53,2a (43,7 à 62,7) |
| Q4 | 82,0 (76,8 à 87,2) | 82,0 (75,7 à 88,4) | 74,0 (66,8 à 81,2) | 69,7 (62,9 à 76,5) | 63,3a (56,1 à 70,5) | 52,7a (44,3 à 61,1) |
| Q5 (le plus élevé) | 83,9 (77,8 à 89,9) | 78,8 (72,1 à 85,6) | 77,8 (70,2 à 85,5) | 71,2 (62,7 à 79,7) | 74,5 (67,6 à 81,3) | 51,0a (42,4 à 59,7) |
| Région | ||||||
| Colombie-Britannique | 80,9 (74,7 à 87,1) | 75,7 (68,5 à 82,8) | 76,9 (69,7 à 84,1) | 72,8 (66,3 à 79,3) | 71,4 (63,6 à 79,1) | 39,9a b (31,0 à 48,9) |
| Prairies | 81,8 (77,2 à 86,4) | 75,1 (68,7 à 81,5) | 72,7 (66,3 à 79,1) | 73,1 (67,9 à 78,3) | 64,8 (58,1 à 71,4) | 53,2a (45,9 à 60,4) |
| Ontario | 79,0 (74,3 à 83,7) | 76,1 (70,4 à 81,7) | 71,3 (64,9 à 77,8) | 68,8 (63,1 à 74,4) | 64,0 (57,6 à 70,4) | 52,1a (44,7 à 59,4) |
| Québec (réf.) | 78,6 (73,5 à 83,6) | 84,6 (80,5 à 88,7) | 69,2 (62,0 à 76,4) | 76,7 (71,4 à 81,9) | 69,9a (64,2 à 75,6) | 58,5 (51,1 à 65,8) |
| Atlantique | 73,5 (66,9 à 80,2) | 81,7 (76,1 à 87,3) | 70,6 (62,3 à 78,9) | 75,6 (69,6 à 81,6) | 65,1a (57,3 à 73,0) | 55,4 (45,9 à 64,8) |
| Milieu de résidence | ||||||
| Centre de population | 79,7 (76,8 à 82,6) | 77,5 (74,0 à 81,1) | 70,6 (66,6 à 74,7) | 72,0a (68,6 à 75,4) | 65,2a (61,2 à 69,1) | 52,0a (47,5 à 56,5) |
| Zone rurale (réf.) | 78,1 (73,3 à 82,9) | 79,9 (75,5 à 84,3) | 76,6 (71,8 à 81,3) | 73,5 (68,6 à 78,5) | 72,2 (66,8 à 77,6) | 54,5a (47,5 à 61,4) |
| Immigration | ||||||
| Oui | 80,9 (74,0 à 87,8) | 77,9 (70,2 à 85,6) | 82,2b (74,4 à 90,0) | 72,3 (63,9 à 80,7) | 76,4 (68,6 à 84,2) | 52,2a (41,6 à 62,8) |
| Non (réf.) | 79,1 (76,4 à 81,8) | 78,2 (75,1 à 81,3) | 69,8 (66,1 à 73,5) | 72,3a (69,2 à 75,3) | 64,7a (61,1 à 68,3) | 52,4a (48,3 à 56,5) |
| Origine ethnique ou culturelle | ||||||
| Blanc (réf.) | 78,8 (75,6 à 82,0) | 77,0 (73,4 à 80,6) | 72,3 (68,0 à 76,5) | 72,2 (68,7 à 75,6) | 66,5a (62,5 à 70,5) | 49,7a (45,1 à 54,4) |
| Asiatique du Sud | 82,6 (72,0 à 93,3) | 95,5 (91,3 à 99,8) | 83,7 (72,3 à 95,1) | 67,4 (53,4 à 81,5) | 85,0 (76,2 à 93,8) | 68,0 (52,0 à 84,0) |
| Asiatique de l’Est ou du Sud-Est | 75,5 (65,8 à 85,1) | 74,2 (63,7 à 84,7) | 66,5 (54,7 à 78,2) | 72,8 (61,9 à 83,6) | 68,5 (56,8 à 80,2) | 49,7 (35,3 à 64,0) |
| Noir | 91,0 (81,5 à 100,5) | 82,8 (69,0 à 96,5) | 85,4 (73,7 à 97,1) | 87,5 (76,9 à 98,1) | 67,0 (49,4 à 84,7) | 59,5E (41,1 à 77,9) |
| Arabe ou Asiatique de l’Ouest | 89,2 (78,3 à 100,0) | 77,5 (57,2 à 97,9) | 76,6 (58,7 à 94,6) | 64,1E (43,6 à 84,5) | 79,5 (64,9 à 94,1) | 58,3 (41,8 à 74,8) |
| Latino-Américain | 74,9E (51,9 à 97,9) | 85,9 (70,5 à 101,4) | F | 95,2 (85,5 à 104,8) | 64,3E (33,7 à 94,9) | 57,5E (19,8 à 95,2) |
| Autochtone | 80,2 (72,5 à 87,9) | 68,7 (56,7 à 80,7) | 59,1 (46,7 à 71,6) | 65,3 (55,1 à 75,5) | 45,3b (33,6 à 57,0) | 44,5 (31,8 à 57,3) |
Abréviations :ESCC, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes; IC, intervalle de confiance; réf., groupe de référence. a Différence statistiquement significative par rapport aux garçons à p < 0,004. b Différence statistiquement significative par rapport au groupe de référence à p < 0,004. E L’estimation doit être interprétée avec circonspection en raison de la forte variabilité de l’échantillonnage (coefficient de variation de 15,0 à 35,0). F L’estimation ne répond pas à la norme de qualité de Statistique Canada pour ce programme statistique et ne devrait pas être publiée (coefficient de variation supérieur à 35,0). | ||||||
En 2017, 2019 et 2021, la prévalence d’un niveau élevé de SMAE était considérablement moins élevée chez les filles que chez les garçons. Pour ces trois années, la prévalence d’un niveau élevé de SMAE était significativement moins élevée chez les filles vivant dans un centre de population et s’identifiant comme non immigrantes que chez les garçons. En 2019 et en 2021, cette prévalence était considérablement moins élevée chez les filles se situant dans le quatrième quintile de revenu et s’identifiant comme blanches que chez les garçons. En 2019, elle était considérablement moins élevée chez les filles vivant au Québec ou dans une province de l’Atlantique que chez les garçons. En 2021, les filles se situant dans le deuxième, le troisième ou le cinquième quintile de revenu, les filles vivant en Colombie-Britannique, en Ontario, dans les Prairies ou dans une zone rurale et les filles immigrantes ont déclaré une prévalence plus faible d’un niveau élevé de SMAE que les garçons.
Garçons
En 2021, la prévalence d’un niveau élevé de SMAE était considérablement plus élevée chez les garçons qui s’identifiaient comme immigrants (82,2 %) que chez ceux qui ne s’identifiaient pas comme tels (69,8 %). Aucune différence statistiquement significative de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE n’a été observée en fonction du quintile de revenu, de la région, du milieu de résidence ou du groupe ethnique ou culturel, que ce soit en 2017, en 2019 ou en 2021.
Changements de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE entre 2017, 2019 et 2021
Entre 2019 et 2021, de façon générale, aucune évolution statistiquement significative n’a été observée chez les garçons en ce qui concerne la prévalence d’un niveau élevé de SMAE. Toutefois, des diminutions statistiquement significatives ont été observées chez les garçons qui vivaient au Québec (69,2 % contre 84,6 %) et qui n’étaient pas immigrants (69,8 % contre 78,2 %). Il n’y a pas eu d’évolution statistiquement significative en ce qui concerne la prévalence d’un niveau élevé de SMAE entre 2017 et 2019.
Filles
En 2019, la prévalence d’un niveau élevé de SMAE était considérablement moins élevée chez les filles qui s’identifiaient comme autochtones (45,3 %) que chez celles qui s’identifiaient comme blanches (66,5 %). En 2021, la prévalence d’un niveau élevé de SMAE était considérablement moins élevée chez les filles qui vivaient en Colombie-Britannique (39,9 %) que chez celles qui vivaient au Québec (58,5 %).
Changements de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE entre 2017, 2019 et 2021
La prévalence d’un niveau élevé de SMAE chez les filles était significativement moins élevée en 2021 (52,3 %) qu’en 2019 (66,4 %). En 2021, par rapport à 2019, il y a eu une diminution considérable de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE chez les filles se situant dans le quintile de revenu élevé (51,0 % contre 74,5 %), chez les filles vivant en Colombie-Britannique (39,9 % contre 71,4 %), chez les filles vivant dans un centre de population (52,0 % contre 65,2 %) ou dans une zone rurale (54,5 % contre 72,2 %), chez les filles non immigrantes (52,4 % contre 64,7 %) et immigrantes (52,2 % contre 76,4 %) et chez les filles s’identifiant comme blanches (49,7 % contre 66,5 %). Chez les filles non immigrantes, la prévalence d’un niveau élevé de SMAE était significativement plus basse en 2019 qu’en 2017 (64,7 % contre 72,3 %).
Estimations sexospécifiques de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie avant et pendant la pandémie
Les estimations sexospécifiques de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie figurent dans le tableau 3. Les variations absolues des estimations sexospécifiques de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie sont présentées dans le tableau 4.
Tableau 3. Estimations sexospécifiques de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie chez les jeunes de 12 à 17 ans, ventilées par caractéristique sociodémographique, ESCC de 2017, 2019 et 2021| Variables | Satisfaction moyenne à l’égard de la vie | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Garçons % (IC à 95 %) | Filles % (IC à 95 %) | |||||
| 2017 | 2019 | 2021 | 2017 | 2019 | 2021 | |
| Ensemble | 8,8 (8,7 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,7) | 8,2a (8,1 à 8,4) |
| Quintile de revenu du ménage | ||||||
| Q1 (le plus bas; réf.) | 8,9 (8,7 à 9,1) | 8,8 (8,6 à 9,0) | 8,6 (8,4 à 8,8) | 8,8 (8,6 à 9,0) | 8,4 (8,2 à 8,7) | 8,3 (8,0 à 8,5) |
| Q2 | 8,7 (8,6 à 8,9) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,8 (8,6 à 9,0) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,6 (8,4 à 8,8) | 8,4 (8,2 à 8,7) |
| Q3 | 8,5b (8,3 à 8,7) | 8,6 (8,4 à 8,8) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,8 (8,6 à 8,9) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,2a (7,9 à 8,4) |
| Q4 | 8,8 (8,6 à 8,9) | 8,8 (8,6 à 9,0) | 8,5 (8,3 à 8,8) | 8,5 (8,3 à 8,7) | 8,8b (8,7 à 9,0) | 8,2 (7,9 à 8,5) |
| Q5 (le plus élevé) | 8,8 (8,7 à 9,0) | 8,8 (8,7 à 9,0) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,6 (8,4 à 8,9) | 8,9b (8,7 à 9,1) | 8,0a (7,7 à 8,3) |
| Région | ||||||
| Colombie-Britannique | 8,8 (8,5 à 9,0) | 8,7 (8,4 à 8,9) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,8 (8,6 à 8,9) | 8,8 (8,5 à 9,0) | 8,1a (7,9 à 8,3) |
| Prairies | 8,8 (8,7 à 8,9) | 8,7 (8,5 à 8,8) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,8 (8,6 à 9,0) | 8,6 (8,5 à 8,8) | 8,3 (8,1 à 8,5) |
| Ontario | 8,7 (8,6 à 8,9) | 8,7 (8,5 à 8,8) | 8,7 (8,5 à 8,8) | 8,6 (8,4 à 8,7) | 8,6 (8,5 à 8,8) | 8,1a (7,9 à 8,3) |
| Québec (réf.) | 8,8 (8,6 à 8,9) | 8,9 (8,8 à 9,0) | 8,6 (8,4 à 8,8) | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,6a (8,5 à 8,8) | 8,4 (8,1 à 8,7) |
| Atlantique | 8,7 (8,5 à 8,8) | 8,9 (8,7 à 9,0) | 8,8 (8,6 à 9,0) | 8,8 (8,6 à 8,9) | 8,8 (8,6 à 9,0) | 8,4 (8,1 à 8,6) |
| Milieu de résidence | ||||||
| Centre de population | 8,7 (8,7 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,6 (8,5 à 8,7) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,2a (8,1 à 8,3) |
| Zone rurale (réf.) | 8,8 (8,7 à 8,9) | 8,9 (8,8 à 9,1) | 8,8 (8,7 à 9,0) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,6 (8,5 à 8,8) | 8,3a (8,1 à 8,6) |
| Immigration | ||||||
| Oui | 8,9 (8,7 à 9,0) | 8,8 (8,7 à 9,0) | 8,7 (8,5 à 9,0) | 8,6 (8,3 à 8,9) | 8,6 (8,3 à 8,9) | 8,5 (8,1 à 8,8) |
| Non (réf.) | 8,7 (8,7 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,6 (8,5 à 8,7) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,2a (8,1 à 8,3) |
| Origine ethnique ou culturelle | ||||||
| Blanc (réf.) | 8,7 (8,7 à 8,8) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,6 (8,5 à 8,7) | 8,7 (8,6 à 8,8) | 8,6 (8,5 à 8,7) | 8,1a (8,0 à 8,3) |
| Asiatique du Sud | 8,7 (8,4 à 9,0) | 9,0 (8,7 à 9,2) | 9,0 (8,7 à 9,3) | 8,7 (8,2 à 9,2) | 9,1b (8,8 à 9,4) | 8,9b (8,5 à 9,3) |
| Asiatique de l’Est ou du Sud-Est | 8,6 (8,4 à 8,9) | 8,5 (8,2 à 8,8) | 8,3 (7,8 à 8,7) | 8,9 (8,7 à 9,2) | 8,8 (8,5 à 9,1) | 8,3 (8,0 à 8,6) |
| Noir | 9,2 (8,7 à 9,6) | 9,1 (8,8 à 9,4) | 9,0 (8,7 à 9,4) | 8,4 (7,7 à 9,0) | 8,6 (8,1 à 9,1) | 8,1 (7,5 à 8,7) |
| Arabe ou Asiatique de l’Ouest | 8,8 (8,4 à 9,1) | 8,9 (8,5 à 9,4) | 8,6 (8,1 à 9,1) | 8,4 (7,9 à 8,9) | 9,1 (8,7 à 9,5) | 9,0b (8,6 à 9,4) |
| Latino-Américain | 8,9 (8,1 à 9,7) | 8,9 (8,3 à 9,5) | 8,8 (8,1 à 9,6) | 9,0 (8,2 à 9,7) | 8,6 (8,0 à 9,3) | 7,2 (5,8 à 8,7) |
| Autochtone | 8,7 (8,5 à 8,9) | 8,5 (8,1 à 8,8) | 8,8 (8,5 à 9,0) | 8,8 (8,4 à 9,1) | 8,1 (7,6 à 8,5) | 7,8a (7,4 à 8,2) |
Abréviations :ESCC, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes; IC, intervalle de confiance; réf., groupe de référence. a Différence statistiquement significative par rapport aux garçons à p < 0,004. b Différence statistiquement significative par rapport au groupe de référence à p < 0,004. | ||||||
| Variables | Niveau élevé de santé mentale autoévaluée | Satisfaction moyenne à l’égard de la vie | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Garçons | Filles | Garçons | Filles | |||||
| 2019 vs 2017 | 2021 vs 2019 | 2019 vs 2017 | 2021 vs 2019 | 2019 vs 2017 | 2021 vs 2019 | 2019 vs 2017 | 2021 vs 2019 | |
| Ensemble | −1,4 | −6,2 | −5,9 | −14,1a | −0,1 | 0,0 | 0,0 | −0,5a |
| Quintile de revenu du ménage | ||||||||
| Q1 (le moins élevé) | +3,8 | −13,4 | −3,1 | −12,9 | −0,1 | −0,2 | −0,4 | −0,1 |
| Q2 | −8,0 | −2,5 | −8,1 | −16,8 | 0,0 | +0,1 | −0,1 | −0,2 |
| Q3 | +2,1 | −4,5 | −10,3 | −8,8 | +0,1 | +0,1 | −0,1 | −0,5a |
| Q4 | 0,0 | −8,0 | −6,4 | −10,6 | 0,0 | −0,3 | +0,3 | −0,6a |
| Q5 (le plus élevé) | −5,1 | −1,0 | +3,3 | −23,5a | 0,0 | −0,1 | +0,3 | −0,9a |
| Région | ||||||||
| Colombie-Britannique | −5,2 | +1,2 | −1,4 | −31,5a | −0,1 | 0,0 | 0,0 | −0,7a |
| Prairies | −6,7 | −2,4 | −8,3 | −11,6 | −0,1 | 0,0 | −0,2 | −0,3 |
| Ontario | −2,9 | −4,8 | −4,8 | −11,9 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | −0,5a |
| Québec | +6,0 | −15,4a | −6,8 | −11,4 | +0,1 | −0,3 | −0,1 | −0,2 |
| Atlantique | +8,2 | −11,1 | −10,5 | −9,7 | +0,2 | −0,1 | 0,0 | −0,4a |
| Milieu de résidence | ||||||||
| Centre de population | −2,2 | −6,9 | −6,8 | −13,2a | 0,0 | −0,1 | 0,0 | −0,5a |
| Zone rurale | +1,8 | −3,3 | −1,3 | −17,7a | +0,1 | −0,1 | −0,1 | −0,3 |
| Immigration | ||||||||
| Oui | −3,0 | +4,3 | +4,1 | −24,2a | −0,1 | −0,1 | 0,0 | −0,1 |
| Non | −0,9 | −8,4a | −7,6a | −12,3a | 0,0 | −0,1 | 0,0 | −0,5a |
| Origine ethnique ou culturelle | ||||||||
| Blanc | −1,8 | −4,7 | −5,7 | −16,8a | 0,0 | −0,1 | −0,1 | −0,5a |
| Asiatique du Sud | +12,9 | −11,8 | +17,6 | −17,0 | +0,3 | 0,0 | +0,4 | −0,2 |
| Asiatique de l’Est ou du Sud-Est | −1,3 | −7,7 | −4,3 | −18,8 | −0,1 | −0,2 | −0,1 | −0,5 |
| Noir | −8,2 | +2,6 | −20,5 | −7,5 | −0,1 | −0,1 | +0,2 | −0,5 |
| Arabe ou Asiatique de l’Ouest | −11,7 | −0,9 | +15,4 | −21,2 | +0,1 | −0,3 | +0,7 | −0,1 |
| Latino-Américain | +11,0 | s.o. | −30,9 | −6,8 | 0,0 | −0,1 | −0,4 | −1,4 |
| Autochtone | −11,5 | −9,6 | −20,0 | −0,8 | −0,2 | +0,3 | −0,7 | −0,3 |
Abréviation :ESCC, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. a Indiquent qu’une différence statistiquement significative a été déterminée à partir d’un test t standard (p < 0,004). | ||||||||
Alors qu’il n’y a pas eu de différence statistiquement significative dans la satisfaction moyenne à l’égard de la vie entre les garçons et les filles en 2017 ou en 2019 (de façon générale ou dans les sous-groupes), la satisfaction moyenne à l’égard de la vie s’est révélée considérablement moins élevée chez les filles (8,2) que chez les garçons (8,7) de façon générale en 2021. Plus spécifiquement, en 2021, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie était considérablement moins élevée chez les filles que chez les garçons dans les troisième (8,2 contre 8,7) et cinquième (8,0 contre 8,7) quintiles de revenu; en Colombie-Britannique ou en Ontario (8,1 contre 8,7); dans les centres de population (8,2 contre 8,6); dans les zones rurales (8,3 contre 8,8); parmi les personnes s’identifiant comme non immigrantes (8,2 contre 8,6); parmi les personnes s’identifiant comme blanches (8,1 contre 8,6) et parmi les personnes s’identifiant comme autochtones (7,8 contre 8,8).
Garçons
En 2017, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie était considérablement moins élevée chez les garçons qui se situaient dans le troisième quintile de revenu (8,5) que chez ceux qui se situaient dans le premier (8,9). Pour ces trois années, il n’y a pas eu de différence statistiquement significative dans la satisfaction moyenne à l’égard de la vie selon la région, le milieu de résidence, le statut vis-à-vis de l’immigration ou le groupe ethnique ou culturel.
Filles
En 2019, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie était considérablement plus élevée chez les filles qui se situaient dans les deux quintiles de revenu supérieurs (Q4 : 8,8, Q5 : 8,9) que chez celles qui se situaient dans le quintile de revenu le plus faible (8,4). En 2019 et en 2021, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie était considérablement plus élevée chez les filles qui s’identifiaient comme sud-asiatiques (respectivement 9,1 et 8,9) que chez celles qui s’identifiaient comme blanches (respectivement 8,6 et 8,1). En 2021, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie était considérablement plus élevée chez les filles qui s’identifiaient comme arabes ou asiatiques de l’Ouest (9,0) que chez celles qui s’identifiaient comme blanches (8,1). Pour les trois années, il n’y a pas eu de différence statistiquement significative selon la région, le milieu de résidence ou le statut vis-à-vis de l’immigration.
Changements de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie entre 2017, 2019 et 2021
Chez les garçons comme chez les filles, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie est demeurée stable entre 2017 et 2019, que ce soit de façon générale ou dans les divers groupes sociodémographiques. Il n’y a pas eu de changements statistiquement significatifs de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie entre 2019 et 2021 chez les garçons, que ce soit de façon générale ou dans les groupes sociodémographiques. En revanche, chez les filles, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie s’est révélée considérablement moins élevée en 2021 (8,2 %) qu’en 2019 (8,7 %). Entre 2019 et 2021, on a observé une diminution statistiquement significative de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie chez les filles des quintiles de revenu Q3 (8,2 contre 8,7), Q4 (8,2 contre 8,8) et Q5 (8,0 contre 8,9), celles vivant en Colombie-Britannique (8,1 contre 8,8), dans les provinces de l’Atlantique (8,4 contre 8,8) et en Ontario (8,1 contre 8,6), celles vivant dans un centre de population (8,2 contre 8,7), celles s’identifiant comme non immigrantes (8,2 contre 8,7) et celles s’identifiant comme blanches (8,1 contre 8,6).
Analyse
Cette étude a porté sur la prévalence sexospécifique d’un niveau élevé de SMAE et de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie chez les jeunes Canadiens en fonction de diverses caractéristiques sociodémographiques en 2017, 2019 et 2021. De façon analogue aux données nationales6, nos résultats montrent que la prévalence d’un niveau élevé de SMAE et les estimations de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie ont été considérablement moins élevées chez les filles pendant la pandémie de COVID-19 par rapport à la période prépandémique. Cette diminution générale n’a pas été observée chez les garçons. Toutefois, des distinctions ont été observées dans les résultats après ventilation, ce qui illustre l’importance : 1) d’avoir une perspective sexospécifique, 2) de ventiler les données dans la mesure du possible et 3) d’explorer les différentes dimensions de la santé mentale positive afin de mieux saisir l’impact nuancé et potentiellement différent de la pandémie sur les diverses facettes de la santé mentale positive des jeunes. Il est intéressant de constater qu’il n’y a pas eu de changement notable en ce qui concerne ces deux dimensions de la santé mentale positive en 2019 par rapport à 2017, que ce soit chez les garçons ou les filles, et de façon générale comme en fonction des caractéristiques sociodémographiques. Il s’agit d’une preuve supplémentaire des répercussions négatives à plus grande échelle de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale positive des jeunes. Il faut exercer une surveillance continue afin de savoir si les paramètres associés aux dimensions de la santé mentale positive vont retrouver leur niveau d’avant la pandémie.
Chez les filles, on a observé une diminution statistiquement significative de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE et de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie pour la majorité des caractéristiques sociodémographiques. Une fois cette baisse quantifiée, il en est ressorti que certaines populations ont connu une diminution plus importante de leur santé mentale positive que d’autres. Par exemple, la diminution la plus importante de prévalence du niveau élevé de SMAE a été observée chez les filles vivant en Colombie-Britannique, et la diminution la plus importante de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie a été observée chez les filles se situant dans le quintile de revenu le plus élevé. Dans le cas des garçons, les seules baisses statistiquement significatives de la prévalence du niveau élevé de SMAE ont été observées chez les garçons vivant au Québec et chez les non-immigrants. Des activités ciblées de promotion de la santé mentale au sein de ces populations pourraient être bénéfiques. Toutefois, puisqu’il s’agissait d’une étude descriptive, nous ne pouvons pas déterminer quels facteurs ont contribué aux diminutions observées.
Entre 2019 et 2021, les diminutions statistiquement significatives de la prévalence du niveau élevé de SMAE et de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie qui ont été observées l’ont été principalement chez les filles. De plus, de façon générale et dans la plupart des groupes sociodémographiques, les filles avaient tendance à déclarer avoir une santé mentale considérablement moins positive que les garçons. Ces résultats viennent s’ajouter au vaste corpus de données décrivant les disparités qui existent entre les sexes et entre les genres en matière de santé mentale chez les jeunes.
Quoique de telles disparités aient déjà été observées chez les jeunes avant la pandémie de COVID-1926 27 28, nos observations laissent entendre que ces inégalités se seraient accrues pendant la pandémie et auraient contribué à creuser encore davantage l’écart entre les genres29 30 31. Certaines explications possibles ont été publiées précédemment. Par exemple, puisque le soutien social est un facteur de protection de la santé mentale positive6, en particulier dans le cas des femmes âgées de moins de 24 ans32, certaines restrictions liées à la COVID-19, comme l’école en ligne et la distanciation physique, pourraient avoir eu une incidence sur la capacité des filles à obtenir le soutien social dont elles avaient besoin29 30, ce qui, en retour, pourrait s’être répercuté sur leur bien-être.
D’autres explications ont également été envisagées, notamment les exigences plus élevées à l’égard des filles qu’à l’égard des garçons, les plus hauts niveaux, chez les filles, d’anxiété, de dépression et de tristesse, leurs problèmes de sommeil, leurs possibilités réduites de rencontrer leurs amis, et leur sentiment de perte de contrôle de leur vie30 33 34. Il faudra mener des études sur les associations sexospécifiques entre les facteurs de risque ou de protection et la santé mentale positive pour mieux comprendre ces disparités chez les jeunes au Canada et pour adapter en conséquence les efforts de prévention ciblés en matière de santé publique.
Étonnamment, à l’exception des filles blanches et des non-immigrants, aucune variation statistiquement significative de la santé mentale positive n’a été observée dans les autres groupes sociodémographiques. Nous croyons que cela peut s’expliquer par la faible taille des échantillons, qui pourrait avoir réduit notre capacité à déceler des différences. Toutefois, nos résultats ont révélé que les jeunes Autochtones constituent le groupe ethnique ou culturel présentant la plus faible prévalence d’un niveau élevé de SMAE. Cette situation est préoccupante et souligne la nécessité de trouver des moyens culturellement appropriés d’améliorer la santé mentale des jeunes Autochtones35. Ces observations pourraient s’expliquer par des facteurs sociétaux, comme de la discrimination et du harcèlement fondés sur la race. En effet, les données de 2020 à l’échelle nationale montrent qu’environ la moitié des personnes s’identifiant comme autochtones ont signalé une hausse des cas de discrimination depuis le début de la pandémie de COVID-1936.
Les résultats sexospécifiques de notre étude sont nuancés. Par exemple, en 2021, la satisfaction moyenne à l’égard de la vie était considérablement moins élevée chez les filles autochtones que chez les garçons autochtones. Des facteurs tels que les préoccupations concernant l’effet du décret ordonnant de rester à domicile sur le stress de la famille, l’effet des restrictions liées à la COVID-19 sur la violence familiale et la diminution du sentiment de sécurité dans les quartiers pourraient avoir eu une influence sur la santé mentale positive des jeunes femmes autochtones37. Étant donné que la violence, la sécurité des quartiers et la discrimination sont des facteurs de risque en ce qui concerne la santé mentale positive5 6, il faudra mener des travaux de recherche qui porteront sur ces facteurs de manière plus approfondie, de même que sur les identités intersectionnelles, afin de mieux comprendre la santé mentale positive chez les jeunes.
Points forts et limites
Notre étude présente des points forts appréciables, notamment des échantillons de taille importante pour chacune des trois années et la représentativité de ces échantillons à l’échelle nationale. Il s’agit également de la première étude canadienne à quantifier des changements (entre 2017 et 2019 et entre 2019 et 2021) concernant deux dimensions de la santé mentale positive chez les garçons et les filles selon une optique intersectionnelle.
L’étude présente toutefois certaines limites qu’il convient de mentionner. Les enquêtes analysées étant transversales et indépendantes les unes des autres, les changements observés entre les trois années représentent des changements à l’échelle nationale et non à l’échelle individuelle. La nature descriptive de l’analyse n’a pas permis d’identifier les facteurs qui ont contribué à l’évolution de la santé mentale positive au fil du temps. En outre, pour certains groupes, les estimations n’ont pas pu être publiées ou ont été limitées en raison de la taille insuffisante des échantillons. Enfin, étant toutes autodéclarées, les données utilisées dans l’analyse sont sujettes à un biais de déclaration et à un biais de désirabilité sociale.
Conclusion
La santé mentale positive des filles au Canada s’est dégradée pendant la pandémie de COVID-19. Cette constatation pourrait indiquer que les disparités déjà présentes entre les sexes en matière de santé mentale positive ont été exacerbées au cours de cette période. Il faudra exercer une surveillance continue des dimensions de la santé mentale positive en fonction du sexe dans diverses sous-populations de jeunes pour déterminer quels groupes sont susceptibles de bénéficier de ressources accrues et de stratégies de prévention ciblées en matière de santé publique.
Remerciements
Les auteures souhaitent remercier Statistique Canada pour son apport à la conception de l’enquête ainsi qu’à la collecte et à la diffusion des données. Nous remercions le personnel du Programme d’accès et de coordination des données (PACD) de l’Agence de la santé publique du Canada pour son aide en ce qui concerne la diffusion des données. Enfin, nous remercions toutes les personnes qui ont participé à l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.
Conflits d’intérêts
Les auteures déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts.
Contributions des auteures et avis
1 Agence de la santé publique du Canada. Promotion de la santé mentale : promouvoir la santé mentale, c’est promouvoir le meilleur de nous même [Internet]. Ottawa (Ont.): ASPC; 2014 [consultation le 5 mars 2023]. En ligne à : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/sante-mentale/promotion-sante-mentale.html
2 Commission de la santé mentale du Canada (CSMC). Changer les orientations, changer des vies : stratégie en matière de santé mentale pour le Canada. Calgary (AB) : CSMC; 2012 [consultation le 5 mars 2023]. En ligne à : https://www.mentalhealthcommission.ca/wp-content/uploads/drupal/MHStrategy_Strategy_FRE.pdf
3 Organisation mondiale de la santé (OMS). Santé mentale : renforcer notre action [Internet]. Genève (CH) : OMS; 2022 [consultation le 5 mars 2023]. En ligne à : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mental-health-strengthening-our-response
4 Shaffer-Hudkins E, Suldo S, Loker T, March A. How adolescents’ mental health predicts their physical health: unique contributions of indicators of subjective well-being and psychopathology. Appl Res Qual Life. 2010;5(3):203-217. https://doi.org/10.1007/s11482-010-9105-7
5 Orpana H, Vachon J, Dykxhoorn J, McRae L, Jayaraman G. Surveillance de la santé mentale positive et de ses facteurs déterminants au Canada : élaboration d’un cadre d’indicateurs de surveillance de la santé mentale positive. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2016;36(1):1-11. https://doi.org/10.24095/hpcdp.36.1.01f
6 Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Cadre d’indicateurs de surveillance de la santé mentale positive [Internet]. Ottawa (Ont.) : ASPC; 2024 [modification le 21 nov. 2024; consultation le 14 févr. 2025]. En ligne à : https://sante-infobase.canada.ca/sante-mentale-positive
7 Lerner RM, Steinberg L, dir. Handbook of adolescent psychology [livre électronique]. Hoboken (NJ): Wiley; 2009. https://doi.org/10.1002/9780470479193
8 MacLeod KB, Brownlie EB. Mental health and transitions from adolescence to emerging adulthood: developmental and diversity considerations. Can J Community Ment Health. 2014;33(1):77-86. https://doi.org/10.7870/cjcmh-2014-007
9 Ross DA, Hinton R, Melles-Brewer M, et al. Adolescent well-being: a definition and conceptual framework. J Adolesc Health. 2020;67(4):472-476. https://doi.org/10.1016/j.jadohealth.2020.06.042
10 Keyes CL. Mental health in adolescence: is America’s youth flourishing? Am J Orthopsychiatry. 2006;76(3):395-402. https://doi.org/10.1037/0002-9432.76.3.395
11 Hoyt LT, Chase-Lansdale PL, McDade TW, Adam EK. Positive youth, healthy adults: does positive well-being in adolescence predict better perceived health and fewer risky health behaviors in young adulthood? J Adolesc Health. 2012;50(1):66-73. https://doi.org/10.1016/j.jadohealth.2011.05.002
12 Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Une vision pour transformer le système de santé publique du Canada : rapport de l’administratrice en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada 2021. Ottawa (Ont.): ASPC; 2021. En ligne à : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/organisation/publications/rapports-etat-sante-publique-canada-administrateur-chef-sante-publique/etat-sante-publique-canada-2021.html
13 Gadermann AC, Thomson KC, Richardson CG, et al. Examining the impacts of the COVID-19 pandemic on family mental health in Canada: findings from a national cross-sectional study. BMJ Open. 2021;11(1):e042871. https://doi.org/10.1136/bmjopen-2020-042871
14 Shields M, Tonmyr L, Gonzalez A, et al. Symptômes du trouble dépressif majeur pendant la pandémie de COVID-19 : résultats obtenus à partir d’un échantillon représentatif de la population canadienne. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2021;41(11):374-393. https://doi.org/10.24095/hpcdp.41.11.04f
15 Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Carte de la santé mentale au Canada durant la pandémie de COVID-19 [Internet]. Ottawa (Ont.): ASPC; 2022 [consultation le 9 juil. 2023]. En ligne à : https://sante-infobase.canada.ca/covid-19/sante-mentale/
16 Capaldi CA, Liu L, Dopko RL. Santé mentale positive et changement perçu de la santé mentale chez les adultes au Canada pendant la deuxième vague de la pandémie de COVID-19. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2021;41(11):394-414. https://doi.org/10.24095/hpcdp.41.11.05f
17 Goodman ML, Molldrem S, Elliott A, Robertson D, Keiser P. Long COVID and mental health correlates: a new chronic condition fits existing patterns. Health Psychol Behav Med. 2023;11(1):2164498. https://doi.org/10.1080/21642850.2022.2164498
18 Nearchou F, Flinn C, Niland R, Subramaniam SS, Hennessy E. Exploring the impact of COVID-19 on mental health outcomes in children and adolescents: a systematic review. Int J Environ Res Public Health. 2020;17(22):8479. https://doi.org/10.3390/ijerph17228479
19 Samji H, Wu J, Ladak A, et al. Review: mental health impacts of the COVID-19 pandemic on children and youth - a systematic review. Child Adolesc Ment Health. 2022;27(2):173-189. https://doi.org/10.1111/camh.12501
20 Chadi N, Ryan NC, Geoffroy MC. COVID-19 and the impacts on youth mental health: emerging evidence from longitudinal studies. Can J Public Health. 2022;113(1):44-52. https://doi.org/10.17269/s41997-021-00567-8
21 Zolopa C, Burack JA, O’Connor RM, et al. Changes in youth mental health, psychological wellbeing, and substance use during the COVID-19 pandemic: a rapid review. Adolesc Res Rev. 2022;7(2):161-177. https://doi.org/10.1007/s40894-022-00185-6
22 Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Tendances associées aux inégalités en matière de santé chez les adolescents canadiens, de 2002 à 2018. Conclusions de l’Enquête de 2018 sur les comportements de santé des jeunes d’âge scolaire (Enquête HBSC). Ottawa (Ont.) : ASPC; 2022. En ligne à : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/science-recherche-et-donnees/tendances-inegalites-sante-canadien-adolescents-2002-2018.html
23 Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Composante annuelle, 2017 [Internet]. Ottawa (Ont.) : gouvernement du Canada; 2017 [consultation le 9 juill. 2023]. En ligne à : https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p2SV_f.pl?Function=getSurvey&Id=329241
24 Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Composante annuelle, 2019 [Internet]. Ottawa (Ont.) : gouvernement du Canada; 2019 [consultation le 9 juill. 2023]. En ligne à : https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p2SV_f.pl?Function=getSurvey&Id=1208978
25 Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Composante annuelle, 2021 [Internet]. Ottawa (Ont.) : gouvernement du Canada; 2021 [consultation le 9 juill. 2023]. En ligne à : https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p2SV_f.pl?Function=getSurvey&Id=1314175
26 Campbell OL, Bann D, Patalay P. The gender gap in adolescent mental health: a cross-national investigation of 566,829 adolescents across 73 countries. SSM Popul Health. 2021;13:100742. https://doi.org/10.1016/j.ssmph.2021.100742
27 Yoon Y, Eisenstadt M, Lereya ST, Deighton J. Gender difference in the change of adolescents’ mental health and subjective wellbeing trajectories. Eur Child Adolesc Psychiatry. 2023;32(9):1569-1578. https://doi.org/10.1007/s00787-022-01961-4
28 de Looze ME, Huijts T, Stevens GW, Torsheim T, Vollebergh WA. The happiest kids on earth. Gender equality and adolescent life satisfaction in Europe and North America. J Youth Adolesc. 2018;47(5):1073-1085. https://doi.org/10.1007/s10964-017-0756-7
29 Halldorsdottir T, Thorisdottir IE, Meyers CC, et al. Adolescent well-being amid the COVID-19 pandemic: are girls struggling more than boys? JCPP Adv. 2021;1(2):e12027. https://doi.org/10.1002/jcv2.12027
30 Ahn SN. The potential impact of COVID-19 on health-related quality of life in children and adolescents: a systematic review. Int J Environ Res Public Health. 2022;19(22):14740. https://doi.org/10.3390/ijerph192214740
31 Engel de Abreu PM, Neumann S, Wealer C, Abreu N, Coutinho Macedo E, Kirsch C. Subjective well-being of adolescents in Luxembourg, Germany, and Brazil during the COVID-19 pandemic. J Adolesc Health. 2021;69(2):211-218. https://doi.org/10.1016/j.jadohealth.2021.04.028
32 Johansen R, Espetvedt MN, Lyshol H, Clench-Aas J, Myklestad I. Mental distress among young adults - gender differences in the role of social support. BMC Public Health. 2021;21(1):2152. https://doi.org/10.1186/s12889-021-12109-5
33 Kerekes N, Bador K, Sfendla A, et al. Changes in adolescents’ psychosocial functioning and well-being as a consequence of long-term COVID-19 restrictions. Int J Environ Res Public Health. 2021;18(16):8755. https://doi.org/10.3390/ijerph18168755
34 Landstedt E, Asplund K, Gillander Gådin K. Understanding adolescent mental health: the influence of social processes, doing gender and gendered power relations. Sociol Health Illn. 2009;31(7):962-978. https://doi.org/10.1111/j.1467-9566.2009.01170.x
35 Okpalauwaekwe U, Ballantyne C, Tunison S, Ramsden VR. Enhancing health and wellness by, for and with Indigenous youth in Canada: a scoping review. BMC Public Health. 2022;22(1):1630. https://doi.org/10.1186/s12889-022-14047-2
36 Statistique Canada. Le Quotidien - Expérience de la discrimination pendant la pandémie de COVID-19 [Internet]. Ottawa (Ont.) : gouvernement du Canada; 17 sept. 2020 [consultation le 10 oct. 2023]. En ligne à : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200917/dq200917a-fra.htm
37 Statistique Canada. Les perceptions des Autochtones à l’égard de la sécurité pendant la pandémie de COVID-19 [Internet]. Ottawa (Ont.) : gouvernement du Canada; 2020 [consultation le 16 oct. 2024]. En ligne à : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-28-0001/2020001/article/00071-fra.htm
Florence Lafontaine-Poissant, M Sc; Laura L Ooi; Karen C Roberts, M Sc; Melanie Varin, M Sc
Centre de surveillance et de recherche appliquée, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario), Canada
You have requested "on-the-fly" machine translation of selected content from our databases. This functionality is provided solely for your convenience and is in no way intended to replace human translation. Show full disclaimer
Neither ProQuest nor its licensors make any representations or warranties with respect to the translations. The translations are automatically generated "AS IS" and "AS AVAILABLE" and are not retained in our systems. PROQUEST AND ITS LICENSORS SPECIFICALLY DISCLAIM ANY AND ALL EXPRESS OR IMPLIED WARRANTIES, INCLUDING WITHOUT LIMITATION, ANY WARRANTIES FOR AVAILABILITY, ACCURACY, TIMELINESS, COMPLETENESS, NON-INFRINGMENT, MERCHANTABILITY OR FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE. Your use of the translations is subject to all use restrictions contained in your Electronic Products License Agreement and by using the translation functionality you agree to forgo any and all claims against ProQuest or its licensors for your use of the translation functionality and any output derived there from. Hide full disclaimer
© 2025. This work is published under https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.fr (the “License”). Notwithstanding the ProQuest Terms and Conditions, you may use this content in accordance with the terms of the License.
Abstract
Introduction. La santé mentale positive est une composante essentielle de la santé mentale et du bien-être. Alors que les données à l’échelle de la population révèlent une diminution de la santé mentale positive chez les jeunes pendant la pandémie de COVID-19, les différences entre les sexes sont demeurées inexplorées.
Méthodologie.Nous avons utilisé les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2017, 2019 et 2021 pour explorer la santé mentale positive des jeunes (de 12 à 17 ans) avant et pendant la pandémie de COVID-19. La prévalence d’un niveau élevé de santé mentale autoévaluée (SMAE) et la satisfaction moyenne à l’égard de la vie ont été calculées en fonction du sexe pour chaque année et ont été ventilées par caractéristique sociodémographique. Les différences entre les années ont été quantifiées, et la signification statistique a été déterminée à l’aide de tests t (p
Résultats.Entre 2019 et 2021, on a observé une diminution statistiquement significative de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE (de 66,4 % à 52,3 %) et de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie (de 8,7 à 8,2) chez les filles, un déclin qui a été observé de manière générale et dans la plupart des groupes sociodémographiques. En ce qui concerne les garçons, aucune diminution notable n’a été observée de manière générale. Après ventilation, une diminution statistiquement significative de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE a été observée entre 2019 et 2021 chez les garçons vivant au Québec et chez les garçons non-immigrants. Il n’y a pas eu d’évolution statistiquement significative en ce qui concerne la prévalence d’un niveau élevé de SMAE ou la satisfaction moyenne à l’égard de la vie entre 2017 et 2019. Les différences sexospécifiques associées à la santé mentale positive ont varié en fonction des caractéristiques sociodémographiques.
Conclusion. La santé mentale positive des filles semble avoir été davantage affectée pendant la pandémie de COVID-19 que celle des garçons. Des différences sexospécifiques ont été observées au sein des divers groupes sociodémographiques en ce qui concerne la santé mentale positive, ce qui laisse entendre que les jeunes n’ont pas tous été affectés de la même manière. Il faudra exercer une surveillance continue avec une optique intersectionnelle pour mieux orienter les stratégies en matière de santé publique.
You have requested "on-the-fly" machine translation of selected content from our databases. This functionality is provided solely for your convenience and is in no way intended to replace human translation. Show full disclaimer
Neither ProQuest nor its licensors make any representations or warranties with respect to the translations. The translations are automatically generated "AS IS" and "AS AVAILABLE" and are not retained in our systems. PROQUEST AND ITS LICENSORS SPECIFICALLY DISCLAIM ANY AND ALL EXPRESS OR IMPLIED WARRANTIES, INCLUDING WITHOUT LIMITATION, ANY WARRANTIES FOR AVAILABILITY, ACCURACY, TIMELINESS, COMPLETENESS, NON-INFRINGMENT, MERCHANTABILITY OR FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE. Your use of the translations is subject to all use restrictions contained in your Electronic Products License Agreement and by using the translation functionality you agree to forgo any and all claims against ProQuest or its licensors for your use of the translation functionality and any output derived there from. Hide full disclaimer




