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Résumé : L'analisi lessicometrica comparativa di due corpora di comunicazione finanziaria permette di circoscrivere alcuni degli elementi lessicali implicati nella variazione caratteristica del linguaggio specialistico, via via considerati sotto l'aspetto delle combinazioni sintagmatiche (le collocazioni), del ricorso al prestito e degli indici tipografici che segnalano il passaggio all'autonimia (le virgolette come segnale dell'uso di parole non terminologiche in un discorso specialistico e, reciprocamente, come segnale dell'uso di termini appartenenti all'ambito finanziario in un testo divulgativo). Esito non secondario di tale analisi differenziale è la constatazione della granularità di questo sotto-sistema, che la riformulazione che il discorso divulgativo opera non riesce ad esaurire del tutto.
Les Lettres aux Actionnaires, publications1 destinées a un public indifférencié d'investisseurs, parmi lesquels figurent des professionals de la finance mais également le tout-venant soucieux de diversifier ses placements, sont des objets textuels particulierement intéressants pour appréhender - par le biais de la vulgarisation - les problemes liés a la caractérisation d'un sous-systeme de spécialité. Véritables vitrines de l'entreprise, ces lettres doivent etre a la fois séduisantes et crédibles et, faute d'un ciblage plus fin des destinataires, utiliser un langage qui porte le sceau de la discipline économique, gage de sérieux, mais qui ne soit pas completement abscons pour autant. Bref, ce sont toutes les caractéristiques du discours de vulgarisation, ou il n'y a pas simplement une sorte de transcodage intralinguistique, ou chaque phrase serait dite autrement, sans modification des enjeux énonciatifs, mais une reformulation globale du discours spécialisé de base, en fonction du destinataire et de la fonction perlocutoire du texte. Cette reformulation comporte une porosité entre les domaines de l'épistémé et de la doxa, un abandon partiel du discours conceptualisant et univoque des professionnels de la finance au profit du domaine doxal, caractérisé par la parasémie diluante des lieux communs et des motsnotions flous, pourtant considérés comme allant de soi (cf. Peytard, Moirand 1992 : 69). S'agissant d'ailleurs de documents produits par l'entreprise elle-meme, dont le message du PDG en couverture se porte garant, ce genre de vulgarisation échappe a la typologie du troisieme homme (cf. Mortureux 1982) - généralement un journaliste - chargé de reformuler le discours du spécialiste (le premier homme) au bénéfice du grand public (le deuxieme homme). Dans le cas des publications des entreprises, en...