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Abstract
Il est établi que les sols agricoles sont à l'origine de pertes significatives de N2O et de CO2 durant l'hiver et la fonte printanière. Les conditions de l'interface sol-neige et les différentes structures présentes dans le couvert nival influencent la production et l'émission des gaz. Dans cette perspective, les objectifs de recherche consistent à faire l'estimation des émissions hivernales de N2O (un gaz à effet de serre) à l'échelle d'une parcelle agricole avec la première loi de diffusion de Fick et de calculer la masse de N2O par strate de sol à l'aide de la loi de Henry. L'étude a été réalisée au cours de l'hiver 2002-2003 à la ferme expérimentale de Chapais (Agriculture et Agroalimentaire Canada) à Lévis (Québec, Canada). Premièrement, les gaz ont été échantillonnés à différentes profondeurs dans le sol et dans le couvert de neige afin d'en estimer les concentrations et les flux. Deux différentes méthodes de mesure de la densité de la neige ont été utilisées pour déterminer la porosité de la neige: par carottage manuel et avec la sonde SNOWPOWER. Dans un second temps, l'eau du sol a été échantillonnée à 35 cm de profondeur afin d'évaluer la concentration de N2O dissous et d'établir le contenu massique. La grande solubilité du N2O à basse température combinée à un contenu en eau élevé induisent une quantité importante de N2O dissous dans le sol, ce qui peut entraîner des pertes importantes de N2O par drainage de l'eau du sol au printemps. La comparaison des méthodes de mesure de la densité du couvert de neige a permis de constater que les valeurs de porosité calculées avec la méthode par carottage sont généralement plus élevées et possèdent un écart-type plus important qu'avec la sonde SNOWPOWER. Cette dernière permet de mesurer la variation temporelle de la densité du couvert de neige en intégrant tout l'épaisseur du couvert de neige sur une longueur de 20 m. Le contenu en N2O pour la couche de sol allant de 30 à 40 cm de profondeur montre une quantité maximale de 26,86 kg ha-1 de N2O accumulée dans l'air et l'eau du sol lors de la fonte massive, le 27 mars 2003. On dénote une augmentation significative de la quantité total de N2O lors de la fonte massive de la neige.