Abstract: The questions about the Islamic economy focus on two particular ruling from the Islamic tradition: the injunction to pay zakat and the prohibition of riba. Zakat not only represents a pillar of the moral economy of Islam, but that it is a more effective means of redistribution and economic development than existing secular fiscal instruments. The paper concludes that Islamic economic system is viable, logically and internally consistent and that it is an ethical alternative to conventional Western economy.
Keywords: riba, zakat, Chari'a, Fiqh.
Le vrai fondeur de l'économie comme science sociale dans la culture islamique est considéré Ibn Khaldun. L'économie est elle-même une économie islamique, c'est-à-dire une branche qui se développent selon de lois propres au cadre légal et idéologique de l'Islam. En rapport avec les courantes économiques occidentales, la spécificité de l'économie islamique est illustré par trois principe de base: le principe de la propriété double (privée et publique), la liberté économique dans le cadre de la législation islamique de la raison et le principe de la justice sociale. Mais l'économie islamique ne se réduit pas à ces principes, englobant une série des conceptions et des visions éthiques. Par exemple, la propriété a un sens particulier: Allah seul possède et l'homme, qui est responsable de ce don reçu d'Allah, est demandé à une gestion selon la volonté du véritable propriétaire. La pratique économique a le devoir de développer un équilibre entre l'intérêt individuel el l'utilité sociale, entre taqtir (avarice) et israf (excès). Une pareille vision soulève interrogations d'ordre philosophique, éthique et spirituel qui sont très difficiles pour les économistes islamiques eux-mêmes. Pour les chercheurs occidentaux, les choses deviennent de plus en plus complexes parce qu'il y a un nombre insignifiant des études historiques et empiriques de la pensée et des idées économiques islamiques et, d'autre part, parce que cet travaille suppose l'entendement du Coran, des sciences du Hadith, des théories et des règles du Fiqh.
À son tour, l'étude du Coran implique la connaissance d'une très large palette des différents commentaires coraniques, une analyse scrupuleuse des travaux des lexicographes et des grammairiens et, aussi, une culture générale de la spiritualité islamique. Par son inimitabilité en ce qui concerne l'unicité et la clarté de la langue arabe, le Coran est un livre idéal qui constitue un permanent défiet un avertissement, en dépassant toutes les capacités humaines: «Même si les hommes et les démons s'unissaient pour produire un Coran pareil à cette prédication précise ils n'y parviendront pas, même en se soutenant les unes les autres» 1 . Le texte coranique c'est l'élément essentiel dans l'organisation des sociétés musulmanes, du premier siècle de l'Hégire à l'époque contemporaine, qui nous met directement en contact avec un ensemble de sciences historique, sociologique, linguistique, religieuses et idéologique qui sont surnommée «les sciences coraniques» et qui sont la clef de toute exégèse (fondée sur la transmission, sur la raison et sur l'esprit), de la théologie, de la jurisprudence et de l'économie islamique. L'une des sciences coraniques qui illustre la relation étroite entre la révélation et la réalité sociale c'est naskh ou l'abrogation d'un jugement en le substituant par un autre, une méthode de législation progressive dans la promulgation des lois nouvelles.
Après les sciences coraniques, parmi les sciences religieuses islamiques, les sciences du Hadith occupent une place prépondérante. Connues souvent sous l'appellation de Sunna, elles désignent la tradition rapportant les paroles (aqwal) ou les actes (af'al) du Prophète ou son approbation tacite (taqrir) de parole prononcées ou d'actes accomplis en sa présence, c'est-à-dire toute l' historiographie de la vie sociale, culturelle, politique et économique de la communauté musulmane, depuis l'apparition de l'Islam. Après Abderrazak Guessoum2, la science des traditions regroupe les paroles et les actes du prophète rapportés par un compagnon ou par un suivant digne de confiance et représente une explication supplémentaire du texte coranique, ayant un rôle bien précisé au niveau cultuel, culturel, économique et juridique. En plus, pour les islamologues, l'étude de la Sunna permet d'annuler les équivoques qui se constituent autour des versets coraniques et qui ont contribué à l'apparition des divergences entre les différentes écoles religieuses islamiques.
La Chari'a, a son tour, a des objectifs généraux (al-maqassid al-amma), spécifique et partiels, ayant un rôle très important dans la vie du musulman. Pour comprendre ces objectifs, il est nécessaire d'établir la relation étroite entre la Chari'a et maslaha (bien) et aussi entre la Chari'a et la mafsadah (mal, désordre). Il y a cinq nécessites (dharouriyat) dans la vie de l'homme et la Chari'a a l'obligation de prescrire des règles pour elles: la religion, la vie, la progéniture, la richesse (ou les biens) et l'esprit (ou la santé mentale). Par exemple, la Chari'a contient des prescriptions relatives au droit aux transactions financières, aux relations de travail ou l'emploi, aux oeuvres de bienfaisance etc. Une préservation qui est établi dans la Chari'a est l'assurance d'un niveau de vie décente minimale et, pour cella, la sauvegardé du minimum d'aisance. Les discutions autour de l'aisance des biens sont liées de celles qui visent le profit a travers les transactions financières qui sont interdites en Islam. C'est nécessaire, en conclusion, de chercher une modalité qui puisse faciliter le commerce avec la préservation du minimum d'opulence.
C'est évident que l'économie islamique suppose le dogme islamique, l'étique islamique et la Chari'a. Si la mission du dogme est de procurer à l'homme une vision saine de la vie, de son destin et de sa liberté, l'étique a la mission de proposer un ensemble de vertus personnelles ou sociales. À son tour, la Chari'a contient des prescriptions obligatoires qui ont le rôle d'orienter le comportement des humaines et qui s'applique a tous les aspects de la vie. Le Fiqh (la jurisprudence islamique) est la transcription pratique des prescriptions de la Chari'a, déduite par les preuves détailles qui ont pour source le Coran, la Sunna ou le consensus des ulémas par un effort de réflexion (ijtihad).
Le Fiqh à un rôle essentiel en ce qui concerne, par exemple, les contrats d'affaires et autres transactions, la répartition du revenu de la production ou du capital, la finance public etc. Trouvant des solutions aux problèmes nouveaux en rapport avec la Chari'a, le Fiqh est diffèrent en fonction de pays et du rite. Aujourd'hui existe plusieurs écoles fiqhiques qui correspondent à un rite spécifique et qui construisent des théories particulières: imâmite, zaydite, hanafite, hanbalite, dhahirite, ibadhite, malékite et chaféite. Pour les spécialistes de la jurisprudence islamique, les théories fiqhiques constituent un system de lois et de notions générales qui sont à la base de toutes les prescriptions relatives à une situation ou à un sujet particulier. En ce sens, sont élaborées théories sur la propriété, sur les contrats et leurs conséquences etc., constituant des outils de précision, des règles générales et non de règles fondamentales. Jamaleddine Atia propose un autre définition pour la théorie fiqhique: ,,un appréhension abstraite des règles globales qui régissent les dispositions particulières relatives a chaque branche de la loi islamique"3. En conclusion, nous trouvons dans l'économie islamique l'application des aspects juridiques de la Chari'a et du Fiqh aux questions qui font l'objet de la théorie de la propriété, de la théorie de contrat, de la théorie de la garantie ou de la théorie de l'usage de droit.
Il y a, par exemple, le Fiqh des transactions financières qui analyse la législation de ventes. Dans se cas, le contrat de vente est considéré comme un instrument d'échange et de complémentarité qui prend en compte le fait que ,,Allah a rendu licite le commerce et illicite l'usure"4. D'autre part, dans l'Islam sont interdites les transactions illicites comme le vente fictive (gharar) et la vente à base d'usure (riba). L'homme c'est un être à la fois rationnel, doté de libre arbitre, ambitieux et moral. Comme un guide moral, le Coran conseille à l'homme de suivre la voie de la modération, pour son propre bien et pour la réussite "dans cette vie et dans l'audelà". Il y a une harmonie entre les intérêts spirituels et matériels de l'homme qui devrait agir afin de subvenir à ses besoins matériels, sans pour autant sacrifier ses sensibilités morales. Donc, les impératifs coraniques ne visent pas à soumettre l'homme à une pauvreté terrestre avant le salut céleste, mais sont offerts comme un fortifiant l'aidant à traverser les épreuves de la vie, avec certaines récompenses ici bas et des compensations éternelles.
Plusieurs d'auteurs ont résume la perspective économique du Coran indiquant comme l'élément clé l'accent sur la modération5, sur la permission de la consommation, sur la condamnation de la mesquinerie6, du gaspillage7 et de l'extravagance. Dans la culture économique islamique, le désir de gagner sa vie, de vivre en confort ou de se protéger d'un avenir incertain n'est jamais considéré comme un mal. Au contraire, la seule limite est posée par l'interdiction de la dépense excessive (israf), même en matière de charité8. Par exemple, la propriété privée bénéficie de protection, le Coran protégeant clairement son principe et son caractère sacré, aucun musulman pouvant être privé d'elle sans son consentement.
On considère que la doctrine économique islamique fait référence à l'ensemble des études islamiques cherchant à déterminer et promouvoir un assemblage économique conforme aux textes sacrés et aux traditions islamiques. Dans la sphère économique, cela renvoie au système de finance islamique sans intérêt, fondé sur la prohibition de l'intérêt (riba) par la Chari'a. Cette littérature apparaÎt vers la fin des années 1940 et se développe au milieu des années 1960. Le système bancaire qui en découle s'est développé dans les années 1970. Les points principaux de la littérature en économie islamique sont les normes de comportement dérivées du Coran et de la Sunna. Ce sont la zakat, taxe à la base de la politique fiscale islamique, et la prohibition de l'intérêt (riba). Ce sont trois idées qui sous-tendent le système économique islamique dans son ensemble. Le premier est le tawhid, ou l'unité divine. C'est l'idée que toute l'activité économique doit être en accord avec les commandements divins. Le second est le califat, ou vice-régence, c'est-à-dire l'idée que les êtres humains sont les partenaires d'Allah dans la gestion du monde et ses ressources. Cela implique de fraternité universelle, un concept souligné fréquemment dans le Coran et les Hadiths. Enfin, il y a l'adalah ou la justice qui implique le souci du bien-être des autres et la coopération comme le principe de base de l'organisation économique.
Pour illustrer cette idée, nous faisons appelle au système de la finance islamique qui est l'ensemble des instruments financiers qui ont été adoptés suivant les principes de l'islam et qui est généralement réduite à l'interdiction du riba (intérêt, usure). C'est-à-dire d'une finance éthique, socialement responsable, basée sur les principes fondamentaux suivants: la prohibition de l'intérêt, interdiction de la spéculation et l'incertitude, interdiction d'investir dans des activités illicites (alcool, bar, pornographie, hasard etc.) et le partage des pertes et profits ou endosser tout financement à un actif tangible. En conséquence, l'économie islamique se caractérise par quelques commandements positifs et des prohibitions négatives9.
Le terme riba est équivalent avec la notion de l'usure, fréquemment utilise pour nommer l'interdiction de l'intérêt usuraire, mais cette variante ne met pas en évidence intégralement l'occurrence du terme riba. Etymologiquement, le mot riba vient du verbe raba et arba qui désigne augmenter un profit à partir de luimême. On peut dire que ribâ contient toutes transactions économiques interdites en Islam. Il y a trois sortes de situations, du point de vue juridique, qui réclament l'utilisation de cette notion: le riba ,,al-nasi'a" ou l'intérêt en ce qui concerne un prêt, le riba ,,al-nass'a" ou l'intérêt en rapport avec un vente qui détermine l'obtenir des monnaies et, en fin, le riba ,,al-fadl" ou l'intérêt injustifiable dans le cadre d'un troc, plus souvent avec de produits alimentaires. Mais dans l'Islam le riba n'a été interdit pas subitement, instaurant progressive un certain rejet de l'usure par convictions éthiques avant de procéder à son institutionnalisation par des règles d'ordre juridique.
L'intérêt usuraire a été condamné dans toutes les religions monothéistes, mais dans l'Islam on peut trouver la première tentative d'universaliser ce type d'interdiction par des instruments alternants en rapport avec une ancienne modalité de crédit qui substituent la pratique de l'intérêt injustifiable par une forme de solidarité sociale nouvelle. Les sources essentielles du droit islamique (Chari'a, Sunna, le consensus des ulémas -ijma et le raisonnement par analogieqiyas) ont été toutes utilisées pour implanter la culture de l'interdiction du riba dans la pensée économique islamique. Dans les théories fiqhiques, l'intérêt usuraire interdit est l'usure par addiction de valeur et l'usure de temporisation en ce qui concerne les matières usuraires (l'or, l'argent, le blé, l'orge, le sel et les dattes). L'usure par addiction de valeur est interdite parce qu'elle entraÎne l'inflation et instabilité dans la vie économique. Dans le même temps, l'usure de temporisation este considérée une forme d'exploitation inacceptable dans l'Islam. Il existe aussi un type particulier d'usure dit ,,usure de vue détournée" qui suppose le deux formes d'intérêt usuraire antérieures et le déphasage temporel dans l'échange.
Aussi importante dans la pensée économique islamique est la disposition qui concerne la zakat (l'aumône obligatoire). En même temps, la zakat est le troisième pilier de l'Islam. Il s'agit d'une forme de charité obligatoire pour tout musulman dans une situation financière au-dessus d'un certain minimum précisée. D'autre part, comme a affirmé Abderrahim Lamchichi10, la zakat ,,est certainement l'obligation rituelle d'où ressort avec le plus de clarté l'exigence islamique de la solidarité et de la justice contenue dans le message coranique. Citée dans 32 versets du Coran, généralement rattachée à la prière, obligation du riche et <droit du pauvre>, distribution entre <associés> des biens communautaires, elle actualise la fraternité des croyants et la solidarité sociale et communautaire. Elle est devoir religieux et acte social pour le fidèle qui, en s'en acquittant, a la satisfaction morale de participer à l'édification d'une société musulmane plus harmonieuse et plus juste, puisque l'assistance charitable obligatoire impose la coopération et l'assistance publique".
Etymologiquement, le mot zakat signifie purification et accroissement et s'inscrit dans le principe de partage des richesses prôné par l'Islam. En effet, les biens matériels sont considérés comme un cadeau d'Allah qui exige de l'homme la responsabilité de savoir les gérer. Un des objectifs de la zakat est donc de purifier l'âme humaine de l'avarice, de l'avidité, de la convoitise et de limiter l'accumulation et la concentration de biens chez une minorité de riches. D'ailleurs, elle est une première législation organisée qui assure une sécurité sociale complète, qui stimule l'économie et contribue à atténuer l'écart entre les classes sociales. La zakat constitue une part bien déterminée des biens d'un musulman, il doit s'en acquitter une fois par an en faveur d'une catégorie de personnes qui la méritent. Les bénéficiaires de la zakat sont au nombre d'huit et sont nominalisés dans le Coran: ,,(...) les oeuvres de charité sont pour les besogneux, et pour les pauvres, et pour ceux qui y travaillent, et pour ceux dont les coeurs sont a gagner, et pour l'affranchissement des jougs, et pour ceux qui sont lourdement endettés, et pour la cause de Dieu, et pour le voyageur en détresse"11.
Le musulman doit s'acquitter de la zakat dès lors que le montant de son épargne dépasse un certain seuil que l'on appelle le nissab qui est indexé sur le cours de l'or ou de l'argent et qui est équivalent à une valeur monétaire de 85 grammes d'or ou de 595 grammes d'argent pour l'école hanafite. Ainsi une personne devient imposable si le montant de l'épargne cumulée tout au long d'une année lunaire est supérieur ou égal au nissab. La valeur de la zakat al maal (l'aumône légale) est calculée selon les différentes catégories de biens: métaux précieux, liquidités, bétail, produits de l'agriculture et le capital commercial. En règle générale, le montant de la zakat correspond à 2,5% du total épargné durant l'année.
Il y a deux formes de zakat: la zakat al maal (l'aumône légale) qui est obligatoire que l'on verse avant la fin du mois de ramadan, et la zakat al-fitr (aumône de la rupture du jeûne). Elle est équivalente à un saa' d'une denrée alimentaire consommée couramment dans le pays ou l'on vit. Étant destinée aux plus démunis, elle a pour but de purifier le jeûneur de ses péchés commis pendant le mois de ramadan. Le saa' mesure par quatre fois la contenance des deux mains (environ 2,10 livres) de la nourriture la plus généralement en usage dans la région, telle que blé, orge, dattes, riz, raisin sec, fromage etc. Cette zakat est réservée aux mêmes catégories de gens que pour la zakat al maal.
La zakat a une double dimension: la dimension individuelle et la dimension sociétale. Au niveau individuel, l'homme se trouve dans la posture de bénéficiaire et de bienfaisant, en rapport avec sa condition économique en ce qui concerne le minimum d'aisance. En fait, la zakat protége l'individu et la société de faillite, parce qu'elle intervient par le biais de la part des personnes endettées, et consiste aussi dans une modalité d'assurance contre les risques d'investissement. D'autre part, la zakat peut être interprétée comme un outil de croissance économique par le financement des projets d'autonomisation financière, pouvant se présenter comme une contribution dans une situation difficile ou pour initier un projet économique.
Du point de vue sociétale, la zakat est une affaire d'Etat, parce qu'il a le devoir d'organiser judicieusement la répartition des richesses et de résoudre les disparités économiques éclatantes. En vérité, il y a des pays qui possèdent une législation spécifique pour le prélèvement obligatoire, par la loi, de la zakat. En même temps, il y a des pays qui ne détiennent pas un tel système régulateur. Pour amasser les versements des contribuables, ont été crées des organismes spécialises dans la gestion de la zakat, de sociétés privée qui ont le rôle de collecter des fonds zakataires et, aussi, des associations à but non lucratifs.
En ce qui concerne les organisations non gouvernementales avec une vocation zakataire, les choses sont très complexes. Aujourd'hui n'existe pas une définition précise et universellement acceptée pour ce terme. Evidement, une ONG est une organisation non gouvernementale qui regroupe les personnes qui mettent an commun leur efforts pour accomplir un but non lucratif et qui n'est pas soumise à une tutelle directe d'une autorité publique. La difficulté réside dans le caractère spécial des organisations non gouvernementales avec une vocation zakataire, qui ne sont ni individuelles, ni gouvernementales, ni privées, ayant un rôle d'intermédiaires à titre principal ou à titre accessoire. En plus, il y a des organisations non gouvernementales zakataires non spécialise et les organisations non gouvernementales zakataires spécialisées. Dans la catégorie des organisations non gouvernementales zakataires non spécialisées sont intégrées les associations islamiques de prêche (du droit ou de fait), les associations islamiques à vocation sociale et culturelle et les associations islamiques à vocation de secours et de bienfaisance. Au contraire, les organisations spécialisées ont une existence juridique seule parmi les minorités et les communautés musulmanes étrangères.
Donc la répartition judicieuse et réfléchie de la zakat exige la connaissance de la situation particulière des individus, la législation du pays en matière sociale, les systèmes d'allocations du pays et ce que les pauvres, les femmes abandonnées et seules, les chômeurs sont en droit d'obtenir par exemple. La distribution de la zakat impose une stratégie globale prenant en compte tous les moyens qu'une société offre pour passer de l'assistance à l'autonomie. Il est ainsi important de réunir des ulémas, des spécialistes et des travailleurs sociaux pour obtenir une image plus concrète et plus claire des stratégies à adopter en rapport des différents cadres sociaux. C'est nécessaire de tenir compte de tout ce que la société offre en matière de politique, de taxe et de soutien sociaux que la distribution de la zakat prend tout son sens.
Dans le monde occidental, les économistes analysent aujourd'hui, avec grande attention, les principes économiques et les éléments de la finance islamique. La crise financière qui caractérise, par exemple, l'économie occidentale a des causes à l'origine de son déclenchement qui restent encore controversées et incertains. Personne ne peut tracer avec clarté les facteurs déterminants de la crise, mais elle semble une crise de valeurs au niveau de l'individu et au niveau des institutions publiques. Ce dysfonctionnement se manifeste dans le système financier, mais aussi dans l'intégralité de l'économie, de la politique et dans le cadre social et culturel. La pression concurrentielle dans un system mondialise, l'obsession pour la réussite à court terme, le déficit de confiance sont les causes qui ont déterminé la création d'un monde des affaires qui n'a pas des attributs tels que ceux conçus d'Aristote. L'absence de l'éthique dans le système financier favorise l'individualisme et l'indifférence en ce qui concerne la dimension sociale de la solidarité. Bien qu'existe une multitude d'organismes de contrôle qui se sont mis en place, elles n'ont pas un pouvoir réel pour corriger les déviations dans la pratique économique. Le vide moral est toujours présent dans le monde des affaires et l'idée de l'éthique est totalement relativisée. Peut-être il s'agit d'un problème de culture générale ou d'un état d'esprit.
Au contraire, l'économie islamique se présente comme une liaison entre la morale, le droit et l'économie, bien qu'elle s'expose à des difficultés techniques dues aux coercitions que la morale lui impose. Elle doit relever des défis de plusieurs ordres. La première contrainte vient de l'existence d'un certain nombre de controverses sur des éléments importants du droit islamique des affaires, comme le riba ou la zakat, qui opposent les diverses écoles de pensée entre elles. Il est vrai qu'il n'existe pas, maintenant, d'autorité pour offrir des solutions générales dans ce droit international. Cette situation est rendue plus difficile par le fait que s'associent au droit islamique des droits nationaux laïques et particuliers. La deuxième contrainte est le fait que le monde occidental est dominé par la finance conventionnelle. Toutefois, bien que les produits proposés par l'économie islamique apparaÎt insuffisant ou peu attractifs pour leurs complexité, elle représente, sans doute, une alternative possible et plus éthique à l'économie occidentale dans son état actuel de crise profonde et prolongée.
1 Surat Al-'Isra' 17, 88.
2 Abderrazak Guessoum, Les Sciences de la Chari'a pour les économistes, Institut Islamique de Recherches et de Formation Banque Islamique de Developpement, Niamey, Niger, 1988, p. 38.
3 Boualem Bendjilali (ed.), Les sciences de la Chari'a pour les économistes, Institut Islamique de Recherches et de Formation, Niamey- Nigeria, 1998, p. 118.
4 Surat al-Baqara 2, 275.
5 Surat Al-A'raf 7, 31-32: ,,(...) mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car Il (Allah) n'aime pas ceux qui commettent des excès. Dis: <Qui a interdit la parure d'Allah, qu'il produite pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes et nourritures?>. Dis: <Elles sont destines a ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la Résurrection>".
6 Surat Fatir 35, 29: ,,Ceux qui récitent le Livre d'Allah, accomplissent la Salat, et dépensent, en secret et en public de ce que Nous leur avons attribue, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périra jamais".
7 Surat Al'-An'am 6, 141: ,,(...) Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point car Il n'aime pas les gaspilleurs".
8 Surat Al-'Isra' 17, 29: ,,Ne porte pas ta main enchaÎnée a ton cou (par avarice), et ne l'étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné".
9 Tugrul Keskin (ed.), The Sociology of Islam. Secularism, Economy and Politics, Ithaca Press, Ithaca, 2011, p. 21-39. Voir aussi: Francois Gueranger, Finance islamique, Dunod, Paris, 2009, p. 25-82; Choudhury M. A., Islamic Economics and Finance. An Epistemological Inquiry, , Emerald Group Publishing Limited, Howard House, 2011; Millar R. et Anwar H., Islamic Finance: A Guide for International Business and Investment, GMB Publishing Ltd., London, 2008; Tripp Ch., Islam and the Moral Economy. The Challenge of Capitalism, Cambridge University Press, Cambridge, 2006; Thomas A., Interest in Islamic Economics. Understanding Riba, Routledge, London, New York, 2006.
10 Abderrahim Lamchichi, ,,Le concept de solidarité en Islam" in: Jacques Chevallier, La solidarité, un sentiment républicain?, P.U.F., Paris, 1992, p. 149-150.
11 Surat al-Tawba, 9, 60.
REFERENCES
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Bendjilali Boualem (Ed.), (1998), Les sciences de la Chari'a pour les économistes, Niamey, Nigeria, Institut Islamique de Recherches et de Formation.
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Copyright Christian University Dimitrie Cantemir, Department of Education Sep 2012
Abstract
The questions about the Islamic economy focus on two particular ruling from the Islamic tradition: the injunction to pay zakat and the prohibition of riba. Zakat not only represents a pillar of the moral economy of Islam, but that it is a more effective means of redistribution and economic development than existing secular fiscal instruments. The paper concludes that Islamic economic system is viable, logically and internally consistent and that it is an ethical alternative to conventional Western economy. [PUBLICATION ABSTRACT]
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