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L'égalité homme-femme est un enjeu important du processus de définition du Programme du développement pour l'après-2015. Même si l'amélioration des conditions des femmes a été mise en exergue par i'Objectif du Millénaire pour le Développement n°3 (OMD 3), il est clairement apparu un certain nombre de limites liées, entre autres, à la non-transversalité de la perspective «femme» dans les OMD, à l'absence de considérations relatives à la valorisation économique de leurs activités et à une distribution égale et équitable des retombées du développement économique et social entre hommes et femmes. Cet article relève brièvement la place de la femme dans le Programme Vaprès-2015 de développement durable.
A l'échelle mondiale, on observe encore aujourd'hui un fort taux de pauvreté particulièrement chez les femmes. Les Objectifs de développement durable ne peuvent connaître une effectivité si les inégalités de genre persistent dans la répartition des bénéfices tirés des activités socio-économiques, principalement celles tributaires de l'exploitation des ressources naturelles.
En Afrique de l'Ouest, malgré leur présence massive dans le sous-secteur de l'orpaillage, les femmes et les jeunes filles restent encore confinées dans des tâches pénibles de manutention et de traitement du minerai, tâches qu'elles exercent en tant qu'activité de subsistance rémunérée le plus souvent en nature (Seydou Keita, 2001 ). Le statut des femmes dans les sites est peu enviable. Elle révèle une organisation socio-économique peu sensible à leurs apports dans toute la chaîne de production. Outre leur spécialisation au traitement du minerai, elles exercent concomitamment des activités domestiques de cuisson, de corvée d'eau et de petit commerce dans les zones d'exploitation.
Pourtant, au fil des décennies, les femmes des sites artisanaux d'exploitation d'or de...